"Oyo" toujours plus haut

Par Rugbyrama
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Dimanche face à Albi, Oyonnax va disputer sa première finale d'accession du Pro D2 avec pour motivation principale de prouver que l'USO n'est pas arrivée là par hasard. Le club a su trouver sa place dans le monde du rugby professionnel et il veut maintenant y être reconnu comme une place forte.

"Au nord, c'est Oyonnax". Les joueurs de Christophe Urios avaient pris d'assaut la buvette d'Armandie pour fêter comme il se doit leur succès face à Agen en demi-finale. Scandant leur hymne, reprise créée par leurs soins des célèbres "Corons" de Pierre Bachelet, ils lançaient doucement une soirée qui s'annonçait longue. Pas question de penser à la finale face à Albi et même Christophe Urios ne trouvait rien à redire au programme improvisé. Il fallait d'abord vivre pleinement cette qualification avant de penser à la semaine suivante.

Penser à quoi d'abord ? A la finale face à Albi, mais comment ? Personne du côté de l'Ain n'avait envisagé une qualifcation et l'entraîneur n'avait pas vraiment réfléchi à un programme d'entraînement pour cette semaine. "Rien n'est prévu" , souriait Christophe Urios, "mais ça ne sert à rien de rentrer trop tôt dans la rencontre. Avant Agen, nous n'avons pas parlé de ce match avant jeudi. Nous ferons certainement pareil pour préparer Albi." Eviter la pression, en tout cas la mauvaise, voilà le credo des Oyonnaxiens qui sont libérés du diktat du résultat.

L'aventure est déjà belle et quoi qu'il arrive en finale, elle le restera. Ce n'est d'ailleurs pas une éventuelle montée en Top 14 qui fait avancer le groupe de l'USO. Des joueurs qui veulent seulement que leur travail soit reconnu : "Ils ont envie de tordre le cou aux idées reçues", reconnaît Urios, "Cela fait du bien au rugby. Nous devons garder cet état d'esprit. On a eu tendance à nous manquer de respect alors que nous avons passé les deux tiers du championnat dans le top 5. Cela nous a procuré une forme de supplément d'âme." Ce club "sans nom" , comme le définisse les joueurs eux-mêmes, veut maintenant être reconnu sur la carte du rugby français. Jérôme Baradat, arrivé lorsque le club évoluait en Fédérale 1, veut croire que le travail effectué lors des six dernières saisons va y contribuer : "Le club s'est étoffé, il s'est structuré. La progression a été lente mais très bien gérée et aujourd'hui nous voulons montrer que nous existons. Le club a grandi."

Tellement bien que le Top 14, qui paraissait si loin, n'est plus qu'à quatre-vingt minutes. A condition de battre Albi. "C'est une équipe qui possède beaucoup de joueurs d'expérience" , prévient Silvère Tian, "Ce sont des malins. De notre côté, notre atout sera toujours le même : nous sommes une bande de copains avec nos valeurs." Solidarité, courage, humilité, rigueur. Des notions qui ont déjà permis à Mont-de-Marsan ou à Auch d'aller se mesurer, en déjouant tous les pronostics, aux cadors de l'étage supérieur.

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