Auch : Les joueurs ne plient pas

"Provale indique que les joueurs du FC Auch Gers ont bien pris en compte la demande du club concernant la baisse de leurs salaires de 17%. Toutefois, au vu des informations que nous avons à l'heure actuelle, nous leurs avons conseillé de refuser cette baisse. Ce qu'ils ont fait." C'est par ce communiqué, et non par le celui qu'ils avaient prévu de rédiger en leur nom, que les joueurs ont annoncé qu'ils refusaient la baisse de salaire demandée en début de semaine dernière par leur président. Sonnés par la claque reçue à Tarbes dimanche (12-26), ils ont préféré s'appuyer sur leur syndicat pour traiter et communiquer sur cette affaire.

Car les Auscitains ne souhaitent pas s'étendre dessus. Douzièmes du classement, ils veulent avant tout se concentrer sur le sportif et les semaines compliquées qui les attendent d'ici la trêve de Noël. Interrogé sur la question par La Dépêche du Midi, le centre Alexandre Ricaud (adhérent à Provale), s'est ainsi montré peu loquace : "Il n'y a pas de baisse de salaire enregistrée. On ne l'accepte pas. On en parlera en janvier. Il y a d'abord trois gros matchs à jouer, contre le Racing, Albi et Aurillac."

Rendez-vous avec la DNACG mercredi

C'est en fait Gaël Arrandiga, ancien Auscitain devenu directeur de Povale, qui prend leur défense. Et il n'y va pas par quatre chemins, contestant les arguments fournis par le FCAG. "Les informations données par le club ont été étudiées et ne sont pas celles qui nous sont revenues au syndicat de la part de la Direction nationale d'aide et de gestion. Les chiffres ne sont pas aussi alarmants que le disent les dirigeants (...) On ne veut pas que le club se serve du salaire des joueurs pour ajuster son budget."

Toujours dans La Dépêche du Midi, le président Bernard Laffitte n'a pas souhaité commenter le refus de ses troupes dans un premier temps. "Nous avons un rendez-vous mercredi avec le rapporteur de la DNACG pour faire le point sur tout ça. Jusque-là, c'est le statu quo. Mercredi, on dira à Provale quelle est la situation réelle du club." Une situation compliquée qui ne facilite pas les choses à quelques jours d'un match contre le Racing ce week-end à Jacques-Fouroux. Un match qu'il faudra absolument remporter, faute de quoi une crise sportive viendrait s'ajouter à la crise financière actuelle.