Le Racing se positionne

Dans un championnat qui prouve chaque week-end que le niveau des participants est homogène, le Racing-Metro confirme tout de même son statut de favori. Après cinq journées, le club de la région parisienne occupe la seconde place du classement grâce à quatre succès consécutifs, dont deux acquis à l'extérieur. Surtout cette équipe a démontré qu'elle a retenu les leçons de sa dernière saison en Pro D2 qui s'était terminée par un échec en finale d'accession en Top 14.

Un échec presque logique et donc vite digéré. En effet, les promus de ces dernières saisons ont tous le point commun d'avoir mis au moins deux saisons pour bâtir leur équipe. Toulon et Auch, les deux derniers clubs à avoir écrasé le Pro D2, en sont les plus beaux exemples. Le Racing a donc débuté l'exercice 2008-2009 avec le sentiment d'avoir déjà effectué une bonne partie du travail. Le potentiel humain, déjà impressionant l'an passé, est encore intéressant mais surtout les individualités semblent aujourd'hui toutes unies derrière le collectif mis en place par le staff technique. "On ne peut pas dire que ce fut un match référence sur le plan du jeu mais on peut dire que ce fut un moment de référence sur le plan de la volonté collective. Les joueurs ont consenti des gros efforts pour s'imposer à Grenoble", soulignait l'entraîneur adjoint Simon Mannix après le succès en Isère face au FCG alors leader du championnat.

Les Racingmen ont compris que le talent n'était pas suffisant pour monter en Top 14. Le Pro D2 ne supporte pas l'à peu près en terme d'engagement et Pierre Berbizier a décidé de prendre des mesures en conséquence. Sireli Bobo, pas assez concerné lors de la défaite à Lyon, a passé les deux week-ends suivant hors du groupe. Le Fidjien s'est remis en cause et il a inscrit trois essais lors des deux derniers matchs. Un nouvel état d'esprit nécessaire pour décrocher le précieux sésame.