Frustré mais pas coulé

"Cette défaite n'est pas catastrophique". Le président Vincent Merling a voulu remettre les choses dans leur contexte. Il n'y a pas de honte à s'incliner sur le terrain d'Albi. Mais le scénario de la rencontre (La Rochelle a mené 16 à 3 en première période) a entraîné une légère pointe de frustration dans les rangs maritimes, déjà insatisfaits par la victoire étriquée face à la Section paloise lors de la précédente journée.

Le Stade rochelais a l'exigence des équipes qui veulent jouer les premiers rôles comme le reconnaît le troisième ligne centre Thomas Soucaze : "Nous sommes une équipe compétitive. Nous n'avons perdu que sur le terrain du Racing-Metro et à Albi mais avec le point de bonus défensif à chaque fois. Nous avons enchaîné les gros matchs qui nous ont rassurés sur notre potentiel et nos capacités collectives."

La défaite en terre Cathare ne remet donc pas en cause les ambitions rochelaises tant sur le plan comptable que sur le plan du jeu. Cet échec permet juste d'effectuer quelques ajustements : "Les balles sortaient moins vite", constate l'ancien agenais, "nous devions concentrer beaucoup plus de joueurs dans les rucks. C'est la force d'Albi et c'était aussi dû à l'arbitrage. Nous devons arriver à nous adapter à notre adversaire et à l'arbitre mais cette semaine nous avons travaillé la vitesse dans les enchaînements pour que cela n'arrive plus."

Savoir s'adapter, changer de tactique au milieu d'une rencontre, voilà la marge de progression de la formation de Serge Milhas : "Nous sommes une équipe assez jeune qui essaie d'envoyer du jeu" , apprécie Thomas Soucaze, "mais le revers de la médaille existe. A Albi, il nous a manqué peut-être un brin de bouteille pour nous imposer." Ce week-end face à Lyon, les Rochelais voudront prouver que les leçons sont rapidement assimilées du côté de Marcel-Deflandre : "Le Lou a une bonne défense qui prend bien la largeur. Nous devrons donc tout faire pour la recentrer avant de jouer sur les extérieurs."