Auch respire

Par Rugbyrama
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En pleine crise financière, les Auscitains ont su se resserrer et rester maîtres sur leur terrain face au Racing (22-18). Logiques vainqueurs, ils se sont longtemps fait peur face à des Parisiens réalistes, qui ont ramené le bonus défensif et ainsi repris

Auch n'a donc pas ajouté une crise sportive à sa crise financière. Un revers à domicile aurait sérieusement compliqué les affaires des Gersois pour la suite du championnat. Mais ils ont su aller puiser dans leurs réserves pour s'offrir le leader parisien. Si elle fait du bien au niveau comptable avec une place gagnée au classement (11e), cette victoire devrait surtout être bénéfique au niveau mental. Au fond du seau après leur défaite à Tarbes le week-end dernier, les Auscitains ont retrouvé des couleurs. Vaillants, courageux, dominateurs en conquête, joueurs et très solides en défense, ils n'ont jamais permis aux Parisiens d'imposer leur jeu.

Pierre-Henry Broncan avait annoncé la couleur sur le banc de touche en première mi-temps en ordonnant à ses joueurs de ne pas jouer à la main dans leur camp : il allait être grandement question de jeu au pied dans ce match. Dès l'entame, le FCAG se montrait dominateur, en mêlée, en touche, sur les impacts... En défense aussi, il était particulièrement solide. Mais aussi naïf à certains moments. Ce fut le cas sur le premier essai, inscrit par Bobo (22e) sur l'une des seules incursions franciliennes dans le camp adverse. Car s'il peinait collectivement, le Racing-Metro s'appuyait sur ses individualités pour coller au score. Quand Couzier profitait d'un dégagement hasardeux de Qovu pour donner un peu d'air aux siens (33e), il répondait du tac au tac par Gaugau (37e) pour n'accuser qu'un point de retard à la pause (12-13).

Solidarité gersoise

Mais le FCAG entamait le deuxième acte avec autant de hargne qu'il avait commencé le match. Il peinait toujours dans la concrétisation toutefois et, avec les douze points laissés en route par Paillaugue, il ne parvenait pas à s'échapper. Le duel de buteurs entre Paillaugue (44e, 59e) et Mehrtens (53e, 56e) tenait en haleine les spectateurs de Jacques-Fouroux tandis que les deux défenses neutralisaient toute velléité offensive. Peu à peu, les Parisiens mettaient la main sur le ballon. Ils restaient pourtant acculés dans leur camp par des Auscitains débordants d'envie qui profitaient d'une nouvelle pénalité gagnée sur mêlée pour se mettre à l'abri (Couzier, 68e). 22-18. Les Racingmen tentaient tout mais ne parvenaient plus à trouver la faille dans le collectif gersois.

S'il ne restera pas une référence, ce match permet au Racing-Metro de reprendre la tête du classement à la faveur du point de bonus défensif ramené. Un point un peu chanceux mais ô combien précieux. A Auch, on respire un peu après les tensions nées de la crise financière et du refus des joueurs de baisser leurs salaires comme le leur avait demandé leur président. Les Auscitains, s'ils manquent de sous, ont du courage à revendre.

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