Mathon toujours imprenable

Par Rugbyrama
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Malgré un sursaut dans les vingt dernières minutes, les Toulonnais, étonnamment apathiques, s’inclinent devant Oyonnax qui reste sur 24 matchs sans défaite à domicile. Le stade Charles-Mathon reste imprenable.

Le banc d'Oyonnax piaffait d'impatience. Il restait trois minutes. La victoire était là, importante et à portée. Mais l'USO était mise à mal par le réveil toulonnais. Le RCT venait de marquer deux essais dans les dix dernières minutes dont un que l'on pouvait dire gag. Sur le renvoi après une pénalité réussie de Dumond, Gregori Labadze devançait tout le monde pour aplatir entre les perches (77e). Une réalisation qui ne portait pas à conséquence puisque l'arbitre sifflait deux minutes plus tard la victoire d'Oyonnax 33-22.

Charles-Mathon était en fête ce dimanche après-midi. Pour la venue de Toulon, le stade affichait guichets fermés. Corrigés il y a huit jours par la Section paloise, les Oyonnaxiens n'ont pas raté leur rendez-vous, infligeant aux leaders du Pro D2 leur troisième défaite en quatre matchs.

Oublié en effet le succès bonifié sur la lanterne rouge d'il y a huit jours, les Toulonnais n'étaient pas en mesure de se montrer dangereux lors du premier acte. Même sur l'essai de Sephaka, les protégés de Umaga se montraient laborieux. Si Matfield perturbait quelque peu l'alignement local en début de rencontre, l'hégémonie du pack des Noirs ne faisait aucun doute. Voir la mêlée toulonnaise reculer ainsi a dû faire sursauter les anciens de la rade. Difficile dans ces conditions de créer !

Réveil tardif

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les difficultés varoises faisaient la joie des joueurs de l'Ain. S'appuyant sur cette rampe de lancement, Oyonnax provoquait sa chance. Les percées de Montagnat, de Bouillot, les charges de Missoup... Tout souriait aux locaux même les rebonds. A l'heure de jeu, l'USO menait 23-8. Toulon était clairement en perdition.

Pour tenter de pallier les grosses difficultés en mêlée, Toulon faisait sortir le pilier Banquet tout juste entré. A compter de ce moment, le RCT s'est soudainement réveillé. Ai'ï sonnait la révolte, Oliver placé en troisième ligne centre contrait et effectuait une magnifique chistera en aveugle dans les 22 de l'USO. Cette action ne finissait pas entre les perches, mais Toulon était en vie. Mais on ne récupère pas une entame de match ratée aussi facilement. Les assauts des rouges manquaient cruellement de finition. Dans la précipitation même, Pisi s'exposait au contre et voyait sa passe interceptée par Baradat qui signait un très joli doublé. Le centre toulonnais se rattrapait quelques minutes plus tard avec un essai qu'il transformait lui-même sous les perches. Le chronomètre venait d'entrer dans les dix dernières minutes de la partie. Après cette réalisation de Pisi, Lozada tout juste entrait y allait du sien. Mais le réveil était bien trop tardif.

Avec un total de six essais, le public en a eu pour son compte surtout que les siens ont fait chuter le grand RCT et ses stars. Le record d'Auch de 29 matchs sans défaite à domicile s'approche pour Oyonnax qui a été dignement fêté.

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