Blagnac : L'envie qui prime

"Tout le monde nous fait peur. Sur les neuf premiers matchs, on sort six fois et on reçoit trois "gros". Alors Toulon ou un autre..." L'entraîneur haut-garonnais Jean-Luc Sadourny ne s'en fait pas. Pas plus que d'habitude en tout cas. Blagnac aborde ce match contre Toulon comme il aurait abordé Oyonnax, Pau ou Béziers.

Alors à l'heure où les promus se préparent à recevoir l'ogre varois, c'est l'envie qui prime sur le reste. Comment faire autrement de toute façon ? "Comme nous sommes entrés sur le terrain à Agen pour gagner, nous jouerons pour gagner aussi samedi, explique le pilier Yannick Lacrouts. A Agen, nous nous annonçait comme archi-outsiders et nous avons su rivaliser (défaite 20-9, NDLR). Sans les deux cartons jaunes, nous aurions même pu ramener le point de bonus défensif."

"Mettre de l'intensité"

Pas de complexe donc. "Nous savons très bien que ce sera dur mais nous avons les moyens de les contrer sur certains secteurs, reprend le joueur. Le match à Agen nous a rassurés sur plusieurs points, sur la défense et l'investissement de chacun notamment." De l'investissement individuel, il en faudra samedi. Beaucoup, au vu de l'impressionnante copie rendue dimanche par les hommes de Tana Umaga contre les demi-finalistes de la saison dernière (victoire 41-7). "Quasiment tout le monde a vu le match Toulon-Béziers à la télé... Nous savons qu'il faudra mettre plus d'intensité que les Biterrois, martèle Yannick Lacrouts. Il va falloir que chacun musèle son vis-à-vis parce qu'ils ont de très grosses individualités, des joueurs perforants et qui vont vite."

Bref, Blagnac jouera son va-tout. Et veut prouver, pour son premier match pro à Ernest-Argelès, qu'il a sa place dans ce championnat. "Les joueurs sont un peu revanchards, explique l'ancien Bordelais. Ceux qui viennent de Gaillac par exemple ou les joueurs de l'an dernier qui veulent montrer qu'ils peuvent exister dans ce Pro D2." Et quoi de mieux pour cela que de rivaliser avec les Galactiques toulonnais ?