Matfield: "Je me plais à Toulon"

Pierre Berbizier, le manager du Racing, expliquait que son équipe avait sans doute eu trop peur de vous...

Victor Matfield : C'est vrai que ça a bien fonctionné en touche pour nous. On a beaucoup travaillé ce secteur de jeu dans la semaine et mes coéquipiers m'ont bien trouvé. C'était une rencontre intense et les joueurs du Racing nous ont posé des problèmes jusque dans les dernières minutes. Ca pouvait basculer d'un côté comme de l'autre mais notre banc a aussi fait la différence.

Mis à part la profondeur du banc toulonnais, sur quoi s'est joué cette rencontre ?

V.M : Physiquement, on est bien en ce moment. Et avec des joueurs d'expérience comme George Gregan et Andrew Mehrtens, l'équipe reste sereine même si elle est dominée. Les joueurs ne paniquent pas et restent concentrés.

Saviez-vous que Racing-Toulon était une affiche historique ?

V.M : Je savais que les deux clubs avaient une tradition rugbystique et qu'ils sont très fiers de leurs couleurs. Le Racing et Toulon sont deux grosses écuries de ce Pro D2. Toute la semaine, on a ressenti que cette rencontre était très importante. Surtout que le Racing n'était pas loin et qu'il comptait (et compte toujours, ndlr) un match en moins. On savait que ça serait dur. Il restait quand même sur une victoire à Agen…

Maintenant que vous connaissez un peu mieux vos partenaires et Toulon, qu'en pensez-vous ?

V.M : Les mecs jouent avec beaucoup de confiance et se donnent toujours à fond. C'est bien aussi de voir des jeunes comme "Mama" (Yohan Maestri) percer. Il a d'ailleurs presque marqué un essai. Des jeunes qui montent, c'est utile.

L'apport de Tana Umaga...

V.M : Il est énorme. C'est quand même l'ancien capitaine des All Blacks ! Il est très exigeant et n'accepte pas que les joueurs ne se donnent pas à 100%. Ca se voit sur le terrain.

Prenez-vous du plaisir avec cette équipe ?

V.M : Quand on gagne on prend toujours du plaisir ! On vient de remporter quatre matchs, le beau temps commence à faire son apparition à Toulon et je m'y plais beaucoup.

Vous attendiez-vous à cette effervescence autour de Toulon, même au quatre coins de la France ?

V.M : Pas à ce point ! On m'avait pourtant dit que les Toulonnais étaient dingues de rugby. Là, on est à 700km de la maison et ils étaient très nombreux. Et à domicile… si ça continue comme ça, on va être obligé d'agrandir Mayol rapidement.

Vous vous en sortez avec le français ?

V.M : Je connais une vingtaine de mots en plus depuis la dernière fois. Ca vient petit à petit. Mais j'y travaille.