Grenoble, destin en mains

Et si 2008 rimait avec élite pour Grenoble? Alors que les footballeurs viennent de valider leur billet pour la Ligue 1, 45 ans après leur dernière apparition à ce niveau, les rugbymen ont toujours la possibilité de les imiter. A quatre journées de la phase régulière, le FCG est toujours dans la course aux play-offs. Son succès - le quatrième de rang - sur Aurillac avec bonus le week-end dernier le place aujourd'hui à seulement une unité du dernier strapontin occupé par La Rochelle. Pas mal pour une formation qui a échappé à la relégation d'un seul point l'an dernier (15e).

Sans compter que les Isérois, malgré leur classement, ne sont pas obligés d'attendre un faux-pas des équipes qui les précèdent. S'ils remportent leurs quatre dernières rencontres, ils sont assurés de jouer les demi-finales. Pourquoi? Simplement parce qu'ils affrontent deux adversaires directs, Agen et La Rochelle. Evidemment, tout serait plus simple s'il s'agissait de les recevoir. "De tous les prétendants aux demies, nous avons le parcours le plus dur, rappelle le demi de mêlée Yohan Authier dans Midi Olympique. Ces déplacements seront de vrais matchs de phase finale".

Le FCG a-t-il les moyens de remporter ces deux rencontres décisives? Il a certes épinglé les grosses écuries à Lesdiguières (Agen, La Rochelle, Mont-de-Marsan, Racing-Métro et nul devant Toulon) mais au vu de ses prestations à l'extérieur cette saison (quatre victoires, à Narbonne, Blagnac, Pau et Limoges, plus un nul à Bordeaux), difficile d'imaginer que les hommes de Franck Corrihons en soient capables. L'entraîneur isérois estimait d'ailleurs après le succès sur Aurillac que ses joueurs devaient "élever leur niveau de jeu" pour aborder au mieux les prochaines échéances.