Aurillac, le "faux" promu

Par Rugbyrama
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Après sa victoire à Narbonne, Aurillac a fait chuter Lyon. Le promu, sixième au classement, n'a pas fini de surprendre.

Il était une fois un fossé considéré comme infranchissable qui entretient une légende tenace. C'est une histoire qui ne fait pas la part belle aux petits chevaliers venus du monde amateur pour affronter les seigneurs du Pro D2. Ce fossé que les pensionnaires de Fédérale 1 redoutent, de peur d'être refoulés très vite, trop vite. Enfin, pas tous...

Depuis le début de la saison, Aurillac s'aventure avec bonheur sur ce soi-disant chemin de croix. Les joueurs de Thierry Peuchlestrade et Lionel Viallard ont déjà remporté trois succès et comptent désormais dix points d'avance sur les deux équipes reléguables. Les Aurillacois sont des surprenants promus. "Notre passage en Fédérale 1 n'est qu'un intermède facheux", souligne le président Christian Millette pour expliquer ce début en fanfare, "Il ne faut pas oublier que l'année avant notre descente, nous étions en course pour monter en Top 14 puisque nous perdons lors d'un match de barrage. Après, nous avons mal débuté la saison suivante et malgré une bonne deuxième partie de saison nous n'avons pas réussi à remonter." Aurillac ne serait en fait qu'un seigneur qui s'est perdu pendant une saison sur les sentiers boueux du monde amateur.

La connaissance du Pro D2

"Nous avions surtout la chance de connaître le type de rencontre qui nous attendait en Pro D2", explique Christian Millette, "Nous savions qu'il nous fallait un groupe assez large pour bien figurer. Maintenant, nous ne devons pas être présomptueux." Pourtant, la montée ayant été confirmée tardivement, le Stade aurillacois n'a pas eu un recrutement évident puisque le marché français était quasiment fini. Les Cantalous ont dû faire appel à des joueurs sud-africains pour encadrer les jeunes. Heureusement la formation n'est pas un vain mot dans le Cantal. L'équipe Reichel est en tête de sa poule et les Espoirs sont bien placés.

Une acclimatation aussi facilitée par les statuts juridiques du club. "Pendant notre saison en Fédérale 1, le club a gardé son statut professionnel et même si notre budget était en baisse, nous avons conservé les mêmes structures." Revenu en Pro D2, le Stade aurillacois affiche un budget de 3, 5 millions d'euros. A priori, un chiffre qui n'effraie pas beaucoup de pensionnaires de cette deuxième division. "Nous sommes un club pauvre, mais ça a toujours été le cas depuis que je suis président. Mais depuis quinze ans que je suis là, la situation financière a toujours été saine. Pour cela nous ne faisons pas de folie mais cela ne veut pas dire que nous n'avons pas d'ambitions. Nous sommes dans la même position qu'Auch."

Encadré par deux jeunes entraîneurs, Thierry Peuchlestrade et Lionel Viallard, issus du club, qui ont su préserver l'héritage de Michel Peuchlestrade, le Stade aurillacois pourrait être le grand arbitre de la bataille des gros. C'est déjà une grande victoire pour un promu.

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