De l'art du lift

Par Rugbyrama
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Chaque jeudi, retrouvez sur notre site un lexique pour mieux comprendre le rugby à travers trois points: la règle, l'objet et le geste. Vous pouvez également retrouver cette rubrique "Parlez-vous rugby?" chaque lundi dans Midi Olympique.

LA REGLE : LA VALEUR DES POINTS

L'essai (5 points) : Un essai est marqué lorsqu'un joueur attaquant est le premier à effectuer un touché à terre dans l'en-but adverse.

L'essai de pénalité (5 points) : Un essai de pénalité est accordé entre les poteaux de but lorsqu'un joueur aurait probablement marqué un essai s'il n'en avait pas été empêché par le jeu déloyal d'un adversaire.

La transformation (2 points) : Lorsqu'un joueur marque un essai, il permet à son équipe de tenter un but en tirant au but ; cette règle s'applique également aux essais de pénalité. Ce coup de pied est un coup de pied de transformation : il peut être tenté en coup de pied placé ou en coup de pied tombé.

La pénalité (3 points) : Un joueur marque un but de pénalité suite à une tentative de but sur coup de pied de pénalité.

Le drop-goal (3 points) : Un joueur marque un but sur coup de pied tombé lorsqu'il tente un coup de pied tombé pendant le cours du jeu. L'équipe qui bénéficie d'un coup de pied franc ne peut marquer un but sur coup de pied tombé qu'après que le ballon soit devenu mort, qu'un adversaire l'ait joué, l'ait touché ou ait plaqué le porteur du ballon. Cette règle s'applique également à une mêlée ordonnée choisie en lieu et place d'un coup de pied franc.

L'OBJET : LE MAILLOT

Le maillot est, dans la tenue du rugbyman moderne, l'équipement qui a, techniquement, le plus évolué. Autrefois en simple coton tissé, surmonté d'un col polo à boutons ou lacets, il était peu adapté à la pratique sportive.

Sa forme ajustée, sa composition en fibres synthétiques résistantes et thermorégulatrices et son design en font aujourd'hui un outil de performance.

LE GESTE : LE LIFT

Le lift fait partie, comme le déblayage, des gestes les plus ingrats du rugby. Un geste qui passe toujours parfaitement inaperçu, si on le compare à celui du sauteur qui capte toujours le ballon en pleine lumière. Mais un geste décisif car, sans lui, bien peu de sauteurs parviendraient à se saisir de ballons en touche... Quand est apparu le lift ? En 1995 exactement, lorsque l'ascenseur fut autorisé afin de rendre les remises en touche moins brouillonnes. À l'époque, les sauteurs devaient se fier à leur seule détente, leurs partenaires ne pouvant que les soutenir au faîte de leur extension. Ce qui incitait les joueurs, on le comprend, à tricher quelque peu...

Aujourd'hui, le lift fait partie intégrante de la touche. Le lifteur (généralement un pilier ou un deuxième ligne) ne doit pas se contenter de soulever le sauteur. Au contraire ! Celui la combinaison annoncée, il doit se déplacer. Parfois en leurre, parfois non. Il induit, au même titre que le sauteur, de l'incertitude en touche pour ses adversaires. Vient ensuite le moment où le lanceur jette son ballon, et où le lift doit s'effectuer. C'est le sauteur qui déclenche le mouvement, en prenant sa détente. Très bas sur ses appuis, les jambes fléchies, le rôle du lifteur consiste d'abord à suivre le mouvement du sauteur avec les bras, puis à l'aider à se propulser plus haut. Cela se passe en deux temps : d'abord, ce sont les bras qui forcent, puis les jambes.

Lorsque le sauteur est arrivé à la hauteur maximale, le lifteur doit continuer de porter son partenaire jusqu'à ce que celui-ci ait capté le ballon. Mais son rôle n'est pas encore terminé ! En effet, la descente doit elle aussi être assurée, afin que le sauteur ne se casse pas une cheville à la retombée ou, pire, ne tombe s'il a été déséquilibré. Cette fonction "sécuritaire" accomplie, le lifteur redevient joueur, et deux options de jeu s'offrent à lui.

Si la touche a été jouée en déviation, il doit simplement se replacer en soutien dans le jeu courant. Mais s'il a été décidé d'un ballon porté, sa position privilégiée fait de lui la clé de voûte du maul. Il doit alors encadrer avec l'autre lifteur le preneur de balle de façon à ce que ce dernier ne soit pas écroulé par l'adversaire. Un rôle délicat, car limite du point de vue du règlement. Si le lifteur-soutien se retrouve trop devant le porteur du ballon.

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