L'Italie joue sans frontières

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Sous l'impulsion de ses cadres qui évoluent à l'étranger, l'Italie progresse comme l'a confirmé son Tournoi 2007, le meilleur de son histoire. Son sélectionneur, Pierre Berbizier, fait le reste en apportant une touche latine. Reste que l'écart avec les gr

Un proverbe italien dit: "Chi fabbrica su quel d'altri, perde la calcina e le pietre". "Qui bâtit hors de ses terres, perd son mortier et ses pierres". Pour le XV italien, il n'a pas le même sens. L'expatriation de ses joueurs, qui se construisent et grandissent dans les championnats français et anglais, profite de plus en plus à la Nazionale. Fini le statut de victime expiatoire qui l'accompagnait depuis son entrée en 2000 dans le Tournoi. "On a la chance d'avoir des joueurs qui évoluent dans le Top 14 et en Premiership, explique Mauro Bergamasco. Tous ramènent leur expérience pour le mettre au service de l'équipe d'Italie. Cela entraîne le groupe vers le haut".

L'Italie a déjà prouvé lors de l'édition 2006 et pendant ses tests automnaux (défaite 18-25 devant l'Australie) qu'elle pouvait faire mieux qu'éviter les cartons. Son Tournoi 2007 a confirmé la donne. Les Transalpins ont effectué le meilleur Tournoi de leur histoire avec deux victoires dont une grande première à l'extérieur: un succès en Ecosse (37-17) qui leur offre un avantage psychologique certain sur le XV du Chardon, leur principal adversaire lors de la Coupe du monde, pour la 2e place derrière la Nouvelle-Zélande.

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L'autre plus de l'Italie, c'est Pierre Berbizier. Le sélectionneur français a apporté depuis son arrivée en 2005 une "french touch" que le Néo-Zélandais John Kirwan ne pouvait offrir. "Le jeu de Pierre est plus latin, plus dynamique, pas forcément physique comme le jeu des Anglo-Saxons, avoue Sergio Parisse. Avec l'ancien entraîneur, le jeu était plus structuré, assez différent, mais pas forcément idéal pour nous. Il est désormais plus adapté à nos capacités. C'est simple, mais aussi efficace". Bergamasco confirme. "Il a su repérer nos qualités, nous encadrer et nous donner des objectifs et nous faire progresser".

Que manque-t-il donc à l'Italie pour aller encore plus loin? Sans doute un pack plus solide, une meilleure gestion des moments importants, garder une ligne de conduite dans sa tactique et étoffer son banc. Tout ça se fera pourtant sans Pierre Berbizier qui quittera ses fonctions après le Mondial. Mais si l'exode de ses meilleurs joueurs se poursuit, et que le nouveau sélectionneur ne gâche pas tout le travail du Français, la Squadra azzurra pourrait, à long terme, avoir la possibilité de titiller les meilleures nations. Et comme à ses "étrangers", de nouveaux horizons s'ouvriraient alors, à elle...

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