L'édito de Jacques Verdier
Chaque mardi, retrouvez l'éditorial de Jacques Verdier, directeur des rédactions de Midi Olympique.
L'âme et le reste...
Moi, habituellement si réservé sur les performances du XV de France, je baignais, samedi dernier, dans un optimisme béat&hellip Les raisons de ce contentement ? Je n"en vois qu"une : cette équipe a une âme, ainsi que le clamèrent, après coup, Christophe Dominici et Raphaël Ibanez. Sans quoi elle ne serait jamais revenue d"un improbable 14-3.
Je vous fiche même mon billet que ce match, il y a un ou deux ans, engagé comme il l'était, la France l'aurait perdu. Alors, sans doute, cette rébellion joliment orchestrée de la fin du premier acte ne saurait suffire à notre contentement. On a, c'est vrai, beaucoup promené la balle devant les défenses sans jamais la perforer. On a, c'est juste, commis plus d'erreurs défensives en un match que durant de longs mois. Mais voyez comment je suis ; je m'en fiche ! Il me semble que l'essentiel est ailleurs et notamment dans cette capacité à se reprendre, se recentrer, à redoubler d'efforts dans la tourmente sans état d'âme, sans désir de tirer la couverture à soi, sans affolement. C'est la marque me semble-t-il, d'une grande équipe et je sais bien, pourtant, que nous n'avons pas encore une grande équipe. Paradoxal ? Hé non, justement. Je professe au contraire - dans un nouvel excès d'optimisme ? - que les choses sont en route, que cette équipe a du cœur, du "bulbe" comme dirait Vincent Moscato et qu'elle saura faire la part des choses. Dès l'Angleterre ? Oui, dès la semaine prochaine.
Tout cela sans doute est irrationnel, mais dégage des effluves sans appel. Il n'y a pas de grandes équipes sans ce parfum là, indicible, nuancé, mais plein de fortes fragrances.
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