Ô Pro D2, je rêve de toi la nuit
Enfin mon heure de gloire, la chance de ma vie. J'écris. Fini de servir les cafés, terminé les heures à chercher sur la toile le résultat de la 4e division du championnat bulgare... Oui, j'écris sur Rugbyrama et j’ai une rubrique à moi pour vous faire vivre mon actu : c'est la semaine du stagiaire Midol !
Ça y est, c’est à mon tour. Je suis le minot de la bande et c’est le moment de me dépuceler… Je vous avoue que la pression se fait ressentir mais bon quand faut y aller, faut y aller. J’ai certes moins d’expérience que mes collègues stagiaires, du haut de mes 19 piges, mais je ne vais pas me laisser faire. Me voilà donc dans la vie active, je suis maintenant loin des "déconnades" en cours et il va falloir se remuer. Comme dirait mon père, "terminé les conneries, va bosser pour changer". Merci pour le tuyau papa.

Bon, allez, j’arrête de parler pour rien dire, vous allez vous endormir. Quand on vous dit qu’on a le meilleur championnat au monde, le Top 14, vous y croyez vraiment ? J’ai une compétition qui me tient vraiment à cœur. Pas la Premiership, trop de rosbifs. Pas le Super Rugby, on ne va pas se lever tôt le week-end. Faut pas déconner ! Et encore moins la Ligue Celte alias "Guinness Pro 14". Comme son nom l’indique, les Celtes, on les aime surtout pour leurs bières. Mon fantasme à moi, c’est le Pro D2. Les Toulon-Montpellier ou Toulouse-Racing, c'est bon pour le marketing. Un bon vieux Vannes-Angoulême ou un Dax-Narbonne des familles, qui va en parler de ceux là ? Pas besoin des millions de Carter, Nonu ou Cruden. Pour avoir du spectacle, il nous faut du Bosviel, du Tastet, du Petitjean (à qui je lève mon verre pour sa carrière) ou encore les frères Cabannes.

Je m’adresse donc à tous les clubs de Pro D2. Même à ceux qui descendent (les Dacquois, je ne me fais pas de soucis pour vous). Soyez fiers de votre championnat. Même si ce n’est pas tout le temps beau à voir, au moins, vous laissez des espaces dans vos défenses et ça nous offre du spectacle. Et maintenant que les beaux jours arrivent, l’odeur des phases finales refait surface. Ça me file des papillons dans le ventre ! À tel point que j’ai demandé à mes supérieurs d’aller assister à un des deux barrages, Mont-de-Marsan contre Béziers.

Les phases finales de Pro D2, il faut y goûter pour comprendre. Quand les supporters de toute une ville se déplacent pour croire en leur rêve et se mettent un bon carreau dans le gosier avec les supporters adverses, le mélange donne une bonne dose de bière pour encore mieux profiter du spectacle. Une atmosphère unique en son genre qui pousse même quelques joueurs (et je les remercie) à quitter ce fameux Top 14 pour revenir à leurs racines. Je pense particulièrement à Rémy Tales qui doit sacrément rouiller sur le banc du Racing et qui va faire lever la foule montoise la saison prochaine. Ma déclaration d’amour touche à sa fin… Mais rassurez-vous, ce n’est pas la fin du championnat. Qui sera indécis jusqu’au bout du bout. Allez à bientôt amoureux de l’ovalie, on se retrouve très vite au coin des buvettes de Pro D2 !