Acebes : "Il faut se souvenir d'où l'on vient"

  • International - Mathieu Acebes (Barbarians)
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INTERNATIONAL - Forcément déçu par la défaite des Barbarians aux États-Unis (21-26), malgré une dernière demi-heure durant laquelle lui et ses partenaires se sont révoltés, le capitaine Mathieu Acebes veut surtout retenir l’immense fierté d’avoir porté à nouveau ce maillot mythique.

Quel goût vous laisse ce match avec les Barbarians ?

Je ressens évidemment de la fierté d’avoir joué encore une fois avec ce maillot exceptionnel. C’est quelque chose d’irrationnel dans ce rugby un peu aseptisé. Vivre des moments pareils, c’est magnifique. Même si, à chaud, je suis forcément déçu de la défaite. Je suis un compétiteur et je n’aime pas perdre. Il est vrai que, sur ce match, il y avait réellement la place pour gagner. J’ai de l’amertume, c’est normal, mais ça va passer.

La joie d’être à Houston reprendra-t-elle vite le pas ?

Oui, parce que je suis tellement fier d’être avec cette équipe, avec ces joueurs-là. Surtout dans cet état d’esprit, sans se poser de questions. C’est une véritable parenthèse dans une carrière qui est sensationnelle. Je souhaite à tous les joueurs de la vivre un jour.

Vous parlez d’état d’esprit, vous avez prononcé des mots forts à la mi-temps pour sonner la révolte qui ont été respectés sur la dernière demi-heure…

Oui, parce qu’il y avait besoin d’une prise de conscience collective. Nous sommes vraiment passés à côté en première mi-temps. Il fallait qu’on réagisse. On l’a fait et les choses auraient pu nous sourire à la fin. Le rugby est ainsi fait. Il faut toujours respecter les fondamentaux, même là. L’esprit Barbarians, c’est très bien mais, avant la pause, on a un peu déjoué.

?⚪ SCORE FINAL

Les Baa-baas s'inclinent 26-21 après plus de 80 minutes de jeu.

Denis Charvet : "Vous pouvez être fiers de vous, l'essentiel c'est que vous vous soyez envoyés, que vous ayez pris du plaisir, bravo, c'est authentique."#BRC #BaaBaas #espritetjeu pic.twitter.com/JtPIdkK37P

— Barbarian Rugby Club (@Barbarian_RC) July 2, 2022

Cet esprit représente-t-il le rugby que vous appréciez ?

Bien sûr. Franchement, c’est le rugby qu’on a tous aimé, pour lequel on s’est battu afin de jouer au haut niveau. Il faut se souvenir d’où on vient. Moi, c’est d’un petit club, du Boucau Tarnos Stade. Je connais la difficulté des petits clubs de France, qui fonctionnent avec les bénévoles. Je sais que je viens de là, et je ne l’oublie pas. Laurent Pardo nous l’a dit avant le match. Il ne faut pas se prendre pour d’autres. Avec les Barbarians, ce fut un rugby simple, avec beaucoup d’amour entre nous alors qu’on ne se connaissait pas beaucoup. Cela nous a guidés toute la semaine.

Était-ce une belle manière de clôturer une saison riche en émotions pour le capitaine de Perpignan que vous êtes ?

Ouais... (Il souffle) Ce fut sincèrement une année hyper longue. Avec des hauts et des bas, mais quelle année ! Je n’y avais pas spécialement réfléchi mais, quand j’y pense, je me dis que c’était une saison incroyable. Maintenant, c’est le sens de la vie. Il ne faut jamais s’arrêter. Je vais bien me reposer et repartir pour une autre. Avec, comme toujours, une nouvelle remise en question.

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