Sazy : "Je souhaite à tout rugbyman de vivre des moments pareils"

  • Barbarians - Sazy Romain
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BARBARIANS - C’est désormais en " habitué " des Barbarians que le capitaine de La Rochelle a abordé cette semaine hors-normes, pour s’enrichir de moments rares dont il a pleinement profité après cette victoire face au Tonga. Entretien.

Vous n’en étiez pas à votre première sélection avec les Baa-Baas. Avec l’expérience, les méthodes et les ressources de cette équipe vous étonnent-elles toujours ?

(il souffle) Avec les Barbarians, on vit tout en accéléré, de manière beaucoup plus forte et intense qu’en club. J’ai toujours été persuadé que la cohésion était le premier ingrédient de la réussite d’un groupe, et en cinq jours, nous avons réussi à construire ce que certaines équipes n’arrivent peut-être pas à faire en plusieurs saisons. Parce qu’on est dans l’excès ensemble, qu’on vit ensemble, qu’on échange, qu’on partage en-dehors du terrain. Et cela paie…

En quoi est-ce si différent de votre quotidien en club ?

Toute la saison, on évolue dans des cadres très stricts, organisés parfois à la minute près. Avec les Baa-Baas, c’est tout le contraire. Les plages horaires sont larges, la liberté est totale, et quand on nous accorde cette confiance on n’a qu’une envie : celle de la rendre. Je crois qu’au travers de ce match, nous y sommes parvenus.

Dans votre discours d’avant-match, vous avez insisté sur le fait de faire comprendre à tout le monde ce que vous aviez ressenti en interne...

Oui… Parce qu’entre nous, on est évidemment conscient de vivre quelque chose d’extraordinaire. Mais cela n’a de sens que si on parvient à le partager, à le faire ressentir à ceux qui vont nous soutenir au stade, ceux qui nous suivent de près ou de loin. On avait à cœur de montrer à tout le monde ce qu’est l’esprit Baa-Baas, de prouver que la magie fonctionne toujours.

Cette magie, quelle est-elle, au juste ?

Ici, tout ce qu’on te promet, c’est un maillot et une jolie cravate. Et pourtant, ça marche, parce que les Barbarians offrent tout ce qu’un pratiquant de sport collectif recherche : un esprit de groupe, une appartenance. Cette semaine était peut-être plus dure en-dehors que sur le terrain et très fatigante pour les organismes, mais on peut être fier du résultat.

D’autant plus qu’au matin de la rencontre, vous ignoriez tout bonnement si celle-ci pourrait avoir lieu...

C’est vrai que lorsqu’on s’est couché à la veille du match, après le test positif de Henry Chavancy, on ne savait même pas si on allait pouvoir jouer le lendemain après-midi… Cela a jeté un froid sur le coup, mais contribué à rendre cette semaine encore plus hors normes. Je me répète peut-être mais dans ces moments-là, c’est la cohésion que nous avons créée entre nous qui a fait la différence, et nous permis de trouver des ressources pour rebondir. Nous sommes restés groupés, soudés, parce que ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Cela nous a permis de nous dire des choses dans le vestiaire que l’on a respectées et honnêtement, ce sont des moments que je souhaite à tout rugbyman de vivre. Qui plus est lorsque, comme ce samedi, le résultat et la manière sont au bout…

Propos recueillis à Lyon par Nicolas ZANARDI

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