Dusautoir: "Une récompense historique"

Par Rugbyrama
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Le capitaine du XV de France Thierry Dusautoir estime que son équipe passe samedi contre la Nouvelle-Zélande "un grand examen avec à la clé une récompense historique" en cas de troisième victoire en trois matches dans le cadre de la tournée d'automne.

Thierry DUSAUTOIR, comment est le groupe avant ce dernier match ?

T.D. : Le groupe a été assez concentré sur les différents entraînements qu'on a pu faire. On a travaillé sérieusement. On est conscient que ça ne suffira pas, qu'il faudra beaucoup plus pour battre les All Blacks samedi. La pression monte crescendo depuis dimanche.

Physiquement, comment sont les joueurs après deux test-matches de haute intensité ?

T.D. : Evidemment, le groupe est plus fatigué qu'il y a trois semaines. Mais si on perd ce week-end, on n'aura pas l'excuse de la fatigue. C'est toujours un bon petit argument à balancer mais là, non. Je pense qu'on a suffisamment récupéré, physiquement nous sommes prêts. Il faudra l'être dans les têtes.

Vous commencez à savoir aborder les nations du Sud...

T.D. : Le groupe commence à savoir appréhender ces matches. Ce qui est un peu différent pour celui-là, c'est la pression qu'on pourra se mettre sur le fait de réussir trois matches d'affilée dans une tournée d'automne. Cet aspect sera le plus délicat à gérer, pas de jouer les Blacks en particulier. Si on réussit à battre la Nouvelle-Zélande, on pourra dire qu'on a réellement évolué et tirer quelques conclusions. C'est un grand examen qu'on va passer ce week-end, avec à la clé une récompense historique.

Une victoire vous permettrait de frapper un grand coup à deux ans de la Coupe du monde...

T.D. : C'est une tournée difficile, il y a quand même l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande. On finit par le plus gros morceau parce qu'on a bien commencé. Si on avait été nuls d'entrée, on aurait pu aborder ce match différemment. Il devient difficile parce que nos performances antérieures font que les équipes nous attendent maintenant. Les Néo-Zélandais ne pourront pas être surpris par l'équipe de France. Il faut qu'on sache qu'ils nous voient différemment après cet été, assumer l'image qu'on a su leur rendre ces derniers temps. Est-ce qu'une défaite devra tout remettre en question ? Je ne pense pas. Il faut se réjouir de ce qu'on a fait avant, mais en gardant la tête froide. On montre des choses positives depuis un certain temps, il faut que ce soit un acquis, qu'on ne remette pas tout en question. De la même façon, si on bat la Nouvelle-Zélande, on aura fait quelque chose de grand mais on ne sera pas champions du monde non plus.

Redoutez-vous l'équipe de Nouvelle-Zélande avec le retour de ses cadres, et notamment Richie McCaw en 3e ligne ?

T.D. : L'équipe qu'on a rencontrée en Nouvelle-Zélande était peut-être moins riche au niveau de son effectif mais tout aussi forte. Je pense notamment à Brad Thorn qui nous a posés de gros problèmes. Il y aura Richie McCaw et Dan Carter. McCaw, ça ne concerne pas que moi, ça concerne l'équipe: s'il réussit à gratter autant de ballons qu'à chaque match, c'est l'équipe qui sera handicapée. Il est important dans leur équipe parce que c'est un des meilleurs troisième ligne au monde, si ce n'est le meilleur. C'est aussi leur capitaine emblématique. Il ne faut pas simplement se focaliser sur Richie McCaw.

Jouer à Marseille est toujours quelque chose de spécial pour le XV de France...

T.D. : C'est un public qui est passionné. Ils sont habitués à recevoir l'équipe de France. Ce n'est pas forcément une région portée vers le rugby mais, malgré tout, on sent une ferveur et une passion. C'est très important pour nous de sentir le public derrière nous, comme on a pu le faire à Toulouse et au Stade de France.

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