Rivaliser… Puis varier

Par Rugbyrama
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Les joueurs du XV de France savent qu’ils devront répondre présents dans le combat face à une équipe aussi physique et agressive que l’Afrique du Sud. Dans un deuxième temps, le but sera d’alterner au maximum le jeu pour déplacer le bloc springbok et se créer des espaces au large.

Combat, physique, agressivité… Depuis quelques jours, ce sont certainement les termes les plus employés au CNR de Marcoussis. Au moment de parler de ce qui les attend, les Bleus n’ont presque que ces mots à la bouche. Et au vu des dernières sorties sud-africaines, on peut les comprendre… "Les Springboks sont ce qui se fait de mieux au monde dans le combat. Ils ont une équipe très dense et un paquet d’avants explosif", résumé Imanol Harinordoquy. "Ça va pilonner pendant 80 minutes", renchérit Julien Bonnaire. Du coup, le premier objectif des Bleus sera de rivaliser physiquement. Tous les joueurs français en sont conscients, à l’image du troisième ligne de Clermont : "Le combat a toujours été primordial contre eux. A chaque fois que je les ai affrontés, ils ont été rugueux. Nous devrons nous hisser à leur niveau en terme d’agressivité. Il ne faut pas faire de complexe d’infériorité. Si nous rivalisons dans le combat, ce sera un autre match…"

Répondre au défi physique imposé par les Boks. Une première étape indispensable dans la construction d’un succès face aux champions du monde. Mais pour le XV de France, le risque est de se focaliser sur cet élément. "On ne devra pas leur rentrer dedans toute la partie. À ce jeu-là, ils seront plus forts que nous", prévient Julien Bonnaire. Dans un deuxième temps, il faudra donc aussi penser à jouer. "Les Sud-Africains sont solides mais ils ont quelques points faibles. Si on arrive à jouer et à varier, on pourra provoquer la faute de l’adversaire et en profiter ", explique le Catalan David Marty. "Eux sont très forts physiquement mais nous avons d’autres atouts à faire valoir. C’est certain que ce n’est pas en leur rendant tous les ballons que nous y arriverons. Quand il y aura des bons coups à jouer, il faudra le faire", ajoute Bonnaire.

"Les prendre sur les extérieurs"

Les Bleus devront se montrer patients pour l’emporter et mettre de la vitesse et du mouvement pour fragiliser une défense aussi bien organisée que celle des Springboks. "Si on parvient à se libérer de la pression adverse, en se déplaçant, on trouvera des intervalles, assure Maxime Mermoz. Sinon, on risque de subir tout le match". En effet, le manque de mobilité des imposants gabarits sud-africains peut être la clé de la rencontre. "Nous allons essayer de les déstabiliser et de les prendre sur les espaces ", espère Julien Bonnaire. La vitesse de Cédric Heymans ou Vincent Clerc, la vista et les qualités en un contre un de Maxime Mermoz pourraient alors s’avérer décisives. "Nous allons attaquer la ligne d’avantage adverse pour pouvoir sur les deuxième ou troisième temps de jeu les prendre sur les extérieurs notamment", explique François Trinh-Duc.

Exploiter les espaces au large après avoir su maîtriser la bataille du milieu de terrain... Voilà donc le véritable défi qui s’offre aux Français. Et dans l’optique de trouver ces espaces, François Trinh-Duc, reconnu pour ses qualités d’animateur et sa capacité à provoquer les défenses, sait que son rôle sera primordial. "Il faut que je m’évertue à mettre la défense adverse à mal, confirme l’ouvreur de Montpellier. C’est-à-dire la faire reculer, la déplacer pour que sur certaines situations, nos trois-quarts se retrouvent face à leurs avants. En cela, l’alternance dans le jeu sera importante". C’est bien en variant au maximum le jeu que les Français ont une chance de surprendre et d’enrayer la machine springbok. Mais chaque chose en son temps…

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