Bastareaud, l'affaire rebondit

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Selon la presse néo-zélandaise, Mathieu Bastareaud n'aurait pas été agressé dans la rue à Wellington par quatre ou cinq individus comme l'indique la première version. Des bandes de vidéo surveillance auraient filmé le joueur rentrant à l'hôtel sans blessure, avec deux femmes et deux autres joueurs.

L'affaire avait fait grand bruit le week-end dernier. Le centre international Mathieu Bastareaud avait dû déclarer forfait pour la fin de la tournée et revenir prématurément en France suite à un incident intervenu dans la nuit de samedi à dimanche, après le deuxième test des Bleus contre la Nouvelle-Zélande. Selon une première version des faits, alors que les joueurs français avaient eu droit à un quartier libre, Bastareaud aurait été agressé en pleine rue, à Wellington, par quatre ou cinq individus à son retour à l'hôtel des Bleus. Selon l'intéressé, cette agression aurait eu lieu alors qu'il tentait de rattraper le taxi dans lequel il avait oublié son portefeuille. Résultat : des blessures au visage et un choc psychologique.

Seulement, l'affaire n'en finit pas de rebondir. Ce jeudi, selon la presse néo-zélandaise, l'enquête menée sur cette agression aurait apporté un autre éclairage sur cet événement. En effet, Bastareaud, contrairement à ce qu'il prétend, n'aurait pas été agressé dans la rue par plusieurs individus non identifiés. Des bandes de vidéo surveillance auraient ainsi filmé un groupe de cinq personnes, dont le centre du Stade français, rentrant dans la nuit à l'hôtel des Bleus sans aucun problème. On évoque deux autres joueurs du XV de France ainsi que deux femmes. Les images montreraient qu'à ce moment-là, personne n'était blessé.

Deux femmes recherchées

Cette nouvelle version, si elle était confirmée par la police, remettrait évidemment en cause le témoignage du joueur français, qui, par ailleurs, avait décidé de ne pas porter plainte. "Je n'ai pas envisagé que la version de Mathieu soit fausse. On lui fait confiance. Je ne vois pas pourquoi il nous aurait menti", explique Jean Dunyach, le chef de la délégation française. Le gouvernement néo-zélandais, qui a pris cette affaire très au sérieux, va tenter d'en faire toute la lumière. Il en va de l'image de tout un pays deux ans avant la prochaine Coupe du monde qu'il organise. La police néo-zélandaise a ajouté qu'elle communiquerait davantage sur le sujet vendredi. Elle serait encore à la recherche des deux femmes revenues à l'hôtel avec les trois membres de l'équipe de France, pour les interroger. La police tente également de retrouver le chauffeur du taxi auquel Mathieu Bastareaud fait référence.

Maso : "Touché dans ma dignité"

L'encadrement des Bleus a réagi après ce rebondissement. "Je suis à cran car la seule version qu'on a est celle de Mathieu. C'est donc la seule version qu'on peut étayer. Maintenant, la police dit qu'il n'est pas rentré seul, on attend de voir le PV (Procès Verbal) et les cassettes pour voir s'il n'y a pas méprise", note Jo Maso, le manager français. Avant de prévenir : " Si la version de la police se confirme, Mathieu nous aurait donc menti et on ne peut pas cautionner ça. Vis-à-vis du groupe, je n'ai pas d'indices laissant entendre qu'il y a eu une bagarre entre joueurs comme nous l'avons entendu. Je ne vois pas pourquoi on nous aurait menti. S'il y avait eu un conflit interne, on aurait pu le régler en interne. Je suis touché dans ma dignité de voir qu'il existe une autre version". Mais le manager certifie encore une fois que le staff de l'équipe de France ne sait rien de plus : "Je le dis sur mon honneur, le version de Mathieu est la seule que nous connaissions [...] Nous n'avons rien à cacher."

Dans un communiqué publié ce mardi, jour de son arrivée en France, le joueur se disait "surpris de l'ampleur médiatique " suite à cette affaire. "J'ai été étonné de voir tant de journalistes ce matin à l'aéroport. Il m'est arrivé un incident qui peut se produire partout et à n'importe qui." Il affirmait également vouloir "tourner la page" au plus vite. Nul doute qu'après ce nouveau rebondissement, l'affaire devrait encore prendre des proportions plus importantes.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?