Le Stade français dépassé

Dans un bon match à l'ancienne avec tout ce qu'il faut pour une rencontre jouée de l'autre côté du Channel (pluie et vent notamment), les Parisiens ont énormément souffert tant en touche qu'en mêlée. Surtout, et ce très bizarrement, en première période alors qu'ils avaient le vent dans le dos. Malgré une incroyable dépense d'énergie, les protégés de Galthié et Landreau n'ont pas eu un point à se mettre sous la dent et c'est donc complètement bredouille qu'ils regagneront la capitale de l'Hexagone.

Dès le début de ce match, Paris s'est retrouvé pris par un jeu simple mais diaboliquement efficace. Très solide en mêlée fermée, Bristol a fait plier la première ligne parisienne qui n'a jamais réussi à reprendre le dessus.

La partie, déjà bien mal engagée, n'allait pas s'arranger quand sur une défense sur leur ligne, les Parisiens ont perdu coup sur coup deux de leurs internationaux italiens, Sergio Parisse (cheville droite) et Mauro Bergamasco qui a réussi à tenir sa place jusqu'à la pause.

Interception de Brew

Bousculé vent dans le dos, Paris a sombré vent de face. La seconde période a en effet été maîtrisée avec une redoutable froideur par Hill, Perry et consorts. Contrairement aux Parisiens, Bristol a su occuper le terrain à bon escient. Pour autant, les Anglais ne prenaient pas un écart décisif au tableau d'affichage. Hill avait seulement trois pénalités à son actif. De son côté, Skrela avait manqué par deux fois la mise, ce qui n'arrangeait rien aux affaires des champions de France en titre.

Redoutables devant, mais peu efficace offensivement, les joueurs de Bristol enfonçaient le clou à trois minutes de la fin de la rencontre quand l'ancien All Blacks Brew interceptait une passe de Liebenberg pour s'en aller inscrire le seul et unique essai de la partie. Hill rajoutait encore trois points pour arriver à 17-0 au coup de sifflet final.

Paris, qui enregistre là sa deuxième défaite en deux déplacements depuis le début de la saison, n'a jamais été en mesure de s'imposer dans ces difficiles conditions climatiques. Toujours deuxième derrière Cardiff, Paris voit Bristol relancé dans la course à la qualification.