Gloucester, l'inconnue

Par Rugbyrama
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Si Gloucester a été impérial en phase de poule, son année 2008 mitigée et son inexpérience à ce niveau de la compétition n'inspire pas spécialement confiance. Au contraire de son adversaire, le Munster, un habitué des phases finales...

Difficile de savoir ce dont est capable Gloucester. La formation anglaise a largement dominé sa poule - sans Italiens, c'est à préciser - avec cinq victoires en six rencontres et 24 essais marqués. En Premiership, elle n'a connu qu'une seule défaite lors des neuf premières journées. Et puis 2007 a laissé la place à 2008... Les Cherry and White sont certes toujours en tête de leur championnat mais ils n'ont plus la même avance. Bath est revenu à un point car les hommes de Dean Ryan se sont inclinés six fois en neuf rencontres...

Ce n'est donc pas dans la meilleure des formes que Gloucester s'attaque au Munster. Et ce n'est pas non plus avec la même expérience que les Irlandais qui vont jouer leur dixième quart de finale consécutif. Les Anglais ne font leur apparition dans le top 8 que pour la troisième fois, la dernière datant de 2003-2004 où les Wasps les avaient littéralement broyés (34-3). Et leur unique présence dans le dernier carré remonte à 2000-2001 (défaite 19-15 face à Leicester, futur vainqueur). Autant dire une autre époque...

Le retour de Tindall

Qu'y-a-t-il alors de positif dans la balance des Cherry and White? Evidemment, Gloucester joue à domicile dans son Kingsholm Stadium. Et même si la fameuse Red Army du Munster est rarement en minorité où qu'elle aille, c'est déjà pas mal. Les Anglais, qui ont souffert pendant le 6 Nations - comme toutes les équipes avec une pléiade d'internationaux - pourront compter sur leur capitaine Marco Bortolami, la botte infaillible de l'Ecossais Chris Paterson, ou encore les intenables Lesley Vanikolo à l'aile et Akapusi Qera, l'une des révélations de la compétition, pour venir à bout des Irlandais.

Mais surtout, les Cherry and White récupèrent Mike Tindall, centre international anglais d'expérience. Après deux mois d'absence (tiens, tiens,...), le joueur devrait prendre place sur le banc dans un premier temps. "Il pourrait être une option mais il est encore un peu tôt pour dire s'il participera ou non", a expliqué Dean Ryan. Ce qui est sûr, c'est qu'il nous manque quand il ne joue pas, il n'y a aucun doute là-dessus. Par rapport au reste du groupe, son expérience est inestimable". Une présence importante pour le moral des troupes, même s'il ne foule pas la pelouse.

Gloucester a donc tous les atouts pour briller et franchir l'obstacle irlandais. L'Anglais Andy Goode, qui s'est imposé deux fois dans la compétition avec Leicester, y croit. "Toulouse est peut-être le favori mais parmi les trois équipes anglaises, Gloucester est sans doute celle qui est la mieux armée pour aller au bout de la compétition". Autre source de motivation non-négligeable pour les hommes de Dean Ryan, la possibilité d'être tête de série pour le tirage au sort l'an prochain. Actuellement huitièmes et à la lutte avec Perpignan (9e), ils pourraient griller la priorité aux Wasps (7e) en cas de qualification pour la finale.

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