Bru : "Nous avons les armes"

Par Rugbyrama
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Mécontent, malgré la victoire, de la prestation des Toulousains sur la pelouse d'Edimbourg, Yannick Bru, également sûr du potentiel de son groupe, sait que ses joueurs devront être plus impliqués pour rivaliser avec les Irlandais du Leinster.

Comment se passe ce début de semaine ?

Yannick BRU : Le Stade toulousain va bien. Comptablement nous sommes dans les clous. Nous avons gagné le premier match à l'extérieur. Nous savions qu'il est important de bien entrer dans la Coupe d'Europe. Maintenant, nous savons aussi que nous n'avons pas fourni un match de bonne qualité, après notre bon match face à un Paris grandement amoindri. Nous avons livré une prestation médiocre à Edimbourg. Beaucoup de choses doivent être corrigées notamment dans l'implication mentale. Nous ne battrons pas le Leinster avec ce genre d'investissement.

Comment expliquer ce manque d'investissement et ce manque de réalisme noté en première période ?

Y. B : Tout est lié à un manque d'implication collective, de concentration. Nous nous sommes crées un tas de situation de marque, mais à chaque fois des joueurs ont égoïstement pris la mauvaise option en choisissant de travailler individuellement au détriment du collectif. Cela reflète un manque d'envie, de concentration, d'esprit collectif.

Comment y remédier ? Avec plus de vidéo ? Plus de terrains ?

Y. B : C'est un ensemble, nous débriefons, nous pointons à la vidéo. Puis nous travaillons sur le terrain et rappelons que le collectif doit être primordial. Nous avons vraiment insisté sur la nécessité de travailler collectivement, de respecter les schémas et de n'en sortir qu'à bon escient car nos joueurs ont beaucoup de liberté. Je répète, c'est une affaire de concentration.

Que représente le Leinster pour vous ?

Y. B. : Une grosse équipe et un très mauvais souvenir. C'est le Leinster qui nous a éliminés la dernière fois que nous étions sorti des poules. Et en plus à domicile. Le Leinster, c'est un effectif de grande qualité qui a livré un très bon match face au champion anglais qu'est Leicester lors de la première journée de H Cup. C'est du très haut niveau, mais nous aussi, nous avons les armes et les arguments pour figurer au haut niveau, donc nous allons batailler.

Vous étiez alors dans l'équipe de Toulouse en tant que joueur. Ont-ils changé depuis 2005 ?

Y. B. : Pas vraiment, c'est une équipe qui s'appuie toujours sur sa formidable ligne de trois-quarts. Mais maintenant, elle a ajouté de la densité à son pack avec des joueurs d'expérience. Olly Le Roux, le pilier international sud-africain, est venu gonfler leur effectif déjà très intéressant. C'est une équipe très difficile à manoeuvrer. Nous nous attendons à un match très compliqué.

Vous aviez déclaré avant ce quart de finale perdu 41-35, face au Leinster que ce genre de match se prépare comme une rencontre du Tournoi des 6 Nations. Est-ce toujours le cas ?

Y. B. : Nos joueurs connaissent bien maintenant les adversaires de dimanche soir et en effet les ingrédients nécessaires dans ce genre de rencontre sont très similaires à ceux nécessaire pour aborder une rencontre internationale : conquête, discipline, concentration, intensité. J'espère que nous serons prêt pour ça.

Les joueurs ont-ils parlé de 2005 ?

Y. B.: Non, pas du tout. Tellement de choses se sont passées depuis 2005. Surtout avec cette Coupe du monde qui est encore très présente dans les têtes. Tellement d'objectifs collectifs, mais aussi individuels sont passés par dessus ce quart de finale perdu que nous l'avons mis dans une case de notre mémoire. Nous nous en servirons au dernier moment.

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