Pas le quart d'un derby

Comment faire prendre conscience aux néophytes de l'enjeu de ce match ? En dressant le tableau d'abord. Les deux clubs, distants d'à peine 90 kilomètres, se connaissent très bien. Ils se sont déjà rencontrés sept fois ces trois dernières années. Beau derby en perspective. Poursuivons. Les deux clubs, situés dans l'Ain et la Saône-et-Loire - loin du berceau du rugby comme on dit -, attirent du monde à chacune de leur sortie. Ce sont ainsi entre 8000 et 10 000 spectateurs qui sont attendus à Marcel-Verchère dimanche. Les deux clubs, enfin, se sont quittés sur un match nul, 12-12, lors du quart de finale aller à Chalon.

La pression est à son maximum donc. Il a fallu la gérer pourtant, la première partie de ce quart de finale s'étant jouée il y a quinze jours déjà. A Chalon comme à Bourg, il a été décidé de mettre les joueurs au repos lors de la première semaine, avant de revenir dans le dur ces derniers jours. Les deux formations n'abordent pas la rencontre de la même façon toutefois. Les Bourguignons savent qu'ils ont probablement laissé passer leur chance à l'aller et ne se mettent pas martel en tête : "Les joueurs sont restés frustrés pendant deux jours, concède l'entraîneur Jean-Henry Tubert. Mais le calcul est simple maintenant : il faut tout donner. Ce qu'on veut, c'est ne pas avoir de regrets. Si on doit quitter la compétition, il faudra que ce soit la tête haute. Mais on ne lâchera rien."

Bourg-en-Bresse favori

Du côté de Bourg-en-Bresse, le discours n'est pas le même. Le public, extrêmement présent, veut sa demie. Les joueurs aussi. "On les sent motivés et concentrés, confirme le coach Jean Anturville. Même s'ils sont passés à côté à l'aller, ils s'en sont bien sortis avec le match nul et se sont mis dans des conditions idéales pour continuer la route. Il ne faut pas s'arrêter là. Les gens attendent la montée depuis si longtemps..."

Mais s'il estime que les siens sont favoris à "51-49", l'homme fort de l'US Bressanne sait aussi que ses protégés ne sont pas à l'abri d'un mauvais coup. Car dans l'Ain, personne n'a oublié que la dernière défaite à domicile avait été concédée face à... Chalon-sur-Saône. C'était en septembre 2005, pour le premier match de Jean Anturville comme entraîneur. "Tout sera différent cette fois", rappelle toutefois le coach.

Les autres quarts.-

Colomiers/Lannemezan (26-7) ; Périgueux/Valence d'Agen (20-20) ; Bobigny/Aix-en-Provence (19-31)