Comme depuis trois ans, les derniers espoirs anglais reposent sur les Sarries

Le 21 mai 2007, les Wasps soulevaient la H Cup après avoir battu les Tigers de Leicester à Twickenham (25-9). Une fête totale pour tout le rugby anglais mais aussi le triomphe d'une époque révolue. Depuis cette date, plus aucun club de Premiership n'a soulevé la précieuse coupe. Au mieux, une finale perdue : en 2009 par Leicester contre le Leinster (19-16), en 2011 par Northampton toujours contre le Leinster (33-22) et l'an dernier, par les Saracens face à RCT (23-6).

Si on y regarde de plus près, le constat est encore plus sévère pour le rugby de clubs de sa Majesté depuis trois saisons. À chaque fois, seuls les Sarries sont parvenus à se hisser dans le Final Four. Je crois que cela donne du crédit aux Saracens en tant que club, que groupe et aux hommes qui composent cette équipe, affirme l'ailier international David Strettle. Il y a quatre grosses écuries en Angleterre mais c'est nous qui allons en demi-finales ces derniers temps . Une billet dans le dernier carré arraché miraculeusement à Colombes le dimanche de Pâques, au buzzer face au Racing-Metro (11-12).

Strettle: "Se montrer à la hauteur du respect qu'on nous accorde"

Sur les sept clubs anglais engagés dans la compétition (soit 35 % du nombre total de participants), quatre ont franchi le stade des poules (Saracens, Bath, Wasps et Northampton). Seul Bath a terminé premier de son groupe. Les partenaires de Jonathan Joseph ont d'ailleurs bien failli rejoindre les Sarries en demies, échouant très près face au géant irlandais du Leinster (18-5). Les Wasps et surtout Northampton, champion d'Angleterre en titre et confortable leader de Premiership, ont pris une raclée à la française, respectivement à Toulon (32-18) et Clermont (37-5). Ces mêmes Saints, quasi-intouchables dans leur championnat domestique, qui avaient déjà pris la marée chez eux à Franklin's Garden face au Racing lors de la dernière journée de la phase de poules (8-32).

Le poids d'une nation maltraitée et en retrait depuis quelques années sur la scène européenne pèsera donc forcément sur les hommes Mark McCall, même si David Strettle ne dramatise pas : Ce n'est pas vraiment une pression supplémentaire car il y a en a déjà énormément quand on arrive à ce stade de la compétition. La seule pression est de se montrer à la hauteur du respect qu'on nous accorde en tant que seul représentant anglais des demies depuis maintenant trois ans. Il suffit de se dire qu'on dispute juste un bon match anglais face à une équipe qui n'est pas dans notre championnat . Une représentation pas si farfelue que cela alors que les Saracens et Clermont s'affrontent samedi pour la quatrième fois en l'espace d'un an.