Atcher : "J’adorerais un France - Nouvelle-Zélande pour lancer la Coupe du monde"

Par Rugbyrama
  • Claude Atcher France 2023
    Claude Atcher France 2023
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE 2023 - À la suite du tirage au sort, le directeur de France 2023 est revenu sur ce moment qui lance officiellement cet événement et a indiqué qu'il voudrait voir un France - All Blacks pour le match d'ouverture.

Claude, qu’est-ce que représente pour vous ce tirage au sort de la Coupe du monde 2023, après deux ans de travail ?

C’est d’abord un moment d’émotion parce que ça concrétise un travail de l’ombre depuis deux ans. Aujourd’hui, on rentre dans le vif du sujet parce qu’une Coupe du monde, même si on veut qu’elle soit irréprochable, exemplaire, si on veut la positionner sur un plan sociétal, la fin du fin ça reste quand même le programme sportif. On a tous envie de se retrouver dans un stade pour aller voir le plus beau des spectacles du plus bel événement sportif actuel. C’est un petit moment d’émotion puis désormais beaucoup d’impatience pour construire le calendrier avec des négociations parfois difficiles avec des villes qui veulent toutes recevoir la France, la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre et l’Afrique du Sud.

Avec quel match débuter cette Coupe du monde ?

Personnellement, j’adorerais un France – Nouvelle-Zélande pour lancer la Coupe du monde. Ça serait un événement que les deux meilleures équipes jouent le premier match, ça s’est jamais fait. Si je me réfère à 2007, ce n'est pas parce qu’on n'a pas voulu jouer contre l’Irlande qu’on a mieux commencé notre Coupe du monde. Après, on va discuter avec le staff, le responsable de la billetterie pour voir comment on équilibre aussi, mais j’ai croisé les responsables du Stade de France et ils pensent comme moi (rires).

Le staff du XV de France a-t-il un droit de veto ?

Non pas un droit de veto, mais un droit de regard, de discussion. On ne veut pas le faire contre eux, on n'est pas idiot même si moi, je me porte garant de l’équité de traitement de chacune des équipes. En tant que directeur de cette Coupe du monde, c’est un de mes engagements. Je suis un peu le juge de paix. Je ne peux pas privilégier l’équipe de France par rapport à une autre équipe mais on va quand même en discuter avec eux parce qu’on a envie de respecter la commande faite par le président de la République, de garder la Coupe du monde en France.

Vous vous souvenez qu’en 1987, la Nouvelle-Zélande avait commencé avec l’Italie ? Ça leur avait bien réussi à la fin.

C’est vrai, je pense que le tirage de la Nouvelle-Zélande est une bonne chose parce qu’on est garanti de ne plus les jouer avant la finale. Après, il n’y a pas de règle. C’est vrai aussi qu’on pourrait ouvrir avec l’Italie.

Vous avez évoqué les petites nations, celles dont on ne parle pas souvent et qui ont parfois des calendriers fous. Est-ce que là vous allez apporter un soin particulier à ces nations et comment ?

Je peux garantir une chose, c’est que les temps de repos calculés sur la durée des matchs de poule seront équitables, quasiment égaux. C’est un engagement que nous avons pris. Nous allons aussi faire jouer des nations du tiers 1 en semaine parce qu’il nous semble important que l’équipe de France puisse aller jouer, un mardi ou un mercredi dans une ville. C’est une façon d’engager la population. Puis sur les trajets, on est en train de poser une règle avec la SNCF, qui va assurer 80 % des voyages des équipes en train, avec des trains spéciaux sur certains trajets. Les dernier 20 % seront dans des vols affrétés.

Et avez-vous l’accord des nations du tiers 1 pour jouer en semaine ?

Pour le moment, elles ne le savent pas. Elles vont le savoir dans peu de temps et même le XV de France ne va pas jouer sur les quatre week-ends. Il y a au moins un match que les Bleus joueront en semaine. Le principe que je vais défendre, c’est que chaque équipe du tiers 1 jouent au moins un match en semaine. Ça fait partie de l’équité et de l’égalité de traitement dont je suis responsable.

Cela apportera aussi une continuité dans l’événement ?

Sur le premier calendrier sur lequel on a travaillé, il y a peu ou proue jamais plus de trois jours entre deux matchs. On va essayer aussi de faire des matchs le samedi et le dimanche dans la même ville pour créer un certain produit. On va essayer de compenser un manque d’attractivité en matière de vente de billets par des programmes un peu couplés qui nous permettent d’optimiser la valeur ajoutée des grands matchs.

Il y aura donc des packs villes et week-end en quelques sortes ?

Les packs villes seront soit de quatre matchs soit de deux matchs selon les affiches et pareil pour les équipes. Il sera possible d’acheter un pack de quatre matchs ou de deux matchs pour suivre ton équipe.

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