L’antisèche : le pack sud-africain met fin au rêve japonais

Par Rugbyrama
  • Coupe du monde 2019 - de Klerk (Afrique du Sud) face au Japon
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COUPE DU MONDE 2019 - De la maîtrise, de la patience et surtout de l’assurance… L’Afrique du Sud a fait preuve d’une efficacité incroyable. Dominés en mêlée, en touche et sur la densité physique, les Nippons n’ont rien pu faire et tombent les armes à la main. La fin d’une folle épopée qui a fait vibrer le monde du rugby.

Le match : les Boks à l’usure

Évidemment, chacun croyait encore à un éventuel exploit du pays hôte. Seulement, très vite, les hommes de Rassie Erasmus ont prouvé qu’il faudrait compter sur eux. Sur la première touche, le premier ruck et la première mêlée, les impacts étaient impressionnants. Finalement, servi par son numéro 9, Mapimpi s’illustre d’entrée, bien aidé par un plaquage complètement manqué de Tamura.

Mais sans s’affoler, les Japonais ont su mettre leur jeu en place. Fukuoka, Lafaele ou encore Matsushima ont relancé la machine à coup de passes au pied et gestes techniques dont ils ont le secret. Cependant, malgré les trois points inscrits et la possession en leur faveur, les Japonais n’ont jamais vraiment inquiété leur adversaire.

Coupe du monde 2019 - Afrique du Sud - Japon
Coupe du monde 2019 - Afrique du Sud - Japon

Et comme c’était attendu, le pack des Boks a tué la rencontre. De l’avancée sur chaque maul, des ballons grattés et des mêlées emportées… Patiemment, les coéquipiers de Siya Kolisi ont imposé leur jeu en épuisant le Japon. Derrière, il était plus facile d’exploiter les trous laissés par les Brave Blossoms. C’est ainsi que de Klerk puis Mapimpi ont envoyé leur équipe en demi-finale.

L’essai : Faf de Klerk récompense ses avants

Les Japonais plient mais ne rompent pas. Alors que les Springboks construisent petit à petit leur succès, un maul partant de la ligne médiane emporte tout sur son passage à la 66e. Aux manettes, Faf de Klerk, Malcolm Marx et l’inévitable Duane Vermeulen. Après une quarantaine de mètres gagnés, les Japonais sont complètement pris et tentent d’arrêter la machine sud-africaine. En vain. Marx s’échappe dans l’axe de ce groupé pénétrant et sert en deux contre un son demi de mêlée qui tue le match et récompense, par la même occasion, le travail effectué tout au long de la rencontre par son pack. Simple, efficace, et extrêmement dur pour les Japonais, courageux dans ce secteur jusqu’alors.

Le geste du match : le cadrage débordement de Fukuoka

Et non, Cheslin Kolbe n’est pas imbattable en un-contre-un. Du moins pas lorsqu’il défend. En témoigne le magnifique déboulé de son vis-a-vis Fukuoka qui a complètement passé en revue l’ailier toulousain. D’un très beau "cad-deb", il a permis à son équipe de s’approcher de l’en-but adverse. Seulement, la continuité de action illustre parfaitement l’impuissance japonaise près de la ligne.

La statistique : 5

Il s’agit du nombre de touches perdues par les Japonais. L’alignement sud-africain avait parfaitement étudié son vis-à-vis à la vidéo. Grâce à Lood De Jager et Eben Etzebeth notamment, l’Afrique du Sud a récupéré de précieux ballons plus ou moins dangereux. Le talonneur Horie n’a pas vraiment eu son rendement habituel et ses sauteurs ont été pris. À titre de comparaison, les joueurs d’Erasmus ont réalisé un 100 % (10/10) et ont su exploiter ces ballons. Autre statistique pertinente, les Springboks n’ont perdu aucun ballon sur les rucks et en ont récupéré sept. Beaucoup trop pour espérer un nouvel exploit côté nippon.

La question : les Springboks peuvent-ils aller chercher le titre ?

Battus d’entrée par les Blacks, ils ont depuis enchaîné les victoires et semblent être montés en puissance. Cependant, ils n’ont pas vraiment affronté de nation majeure et arrivent en demie sans vrai test dans les jambes. À contrario, les Gallois sont sortis d’une poule relevée et d’un quart épuisant. Alors l’Afrique du Sud est-elle au niveau de ses trois autres concurrents ? Peut-elle croire au titre ?

Par Mathieu Vich

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