L'Italie très en colère après son élimination sur tapis vert
COUPE DU MONDE 2019 - Après l'annulation des rencontres Angleterre - France et Nouvelle-Zélande - Italie, la colère gronde de l'autre côté des Alpes. Avec ce match nul, la Squadra Azzurra est en effet éliminée de la Coupe du monde sans avoir pu jouer sa chance contre les All Blacks. Et l'amertume est grande chez Sergio Parisse et Conor O'Shea qui se sont présentés en conférence de presse.
C'est avec le ton grave et la mine des mauvais jours que sont apparus en conférence de presse le sélectionneur de l'Italie Conor O'Shea et son capitaine Sergio Parisse. Il faut dire que la décision de World Rugby d'annuler la rencontre Nouvelle-Zélande - Italie n'est pas sans conséquence pour les Azzurri. Avec les deux points du nul, ils pointent donc à la 3e place de la poule B (12 points) et n'auront pas la possibilité de dépasser les Blacks (16) ou les Springboks (15), tous deux qualifiés.
? #NZLvITA: come diffuso sui canali ufficiali della @rugbyworldcup, la partita con gli All Blacks in programma sabato 12 ottobre a Toyota City è stata annullata a causa del previsto arrivo del tifone Hagibis
— Italrugby (@Federugby) October 10, 2019
❗ A breve, ulteriori aggiornamenti#RWC2019 #insieme pic.twitter.com/qcpbMKC64p
Ce jeudi, le sélectionneur et le capitaine emblématique de la Squadra Azzurra ont donc réagi à cette annulation et sa lourde conséquence. "Je suis très amer pour les joueurs, le staff et nos supporters, a fait savoir le technicien irlandais. Je suis sûr que ça a été une décision difficile à prendre pour World Rugby. Nous l'avons su ce matin." Les soubresauts décisionnels de l'instance qui régit le rugby mondial au gré des avancées du typhon Hagibis a fini par atteindre le groupe italien. "La réaction de mes hommes s'est aussitôt transformée en déception : finir la Coupe du monde avec un entraînement et non en match n'est pas une sensation agréable."
Si les All Blacks avaient eu besoin de 5 points, ils auraient trouvé une autre solution
Le capitaine Sergio Parisse, poussé vers la retraite internationale de façon un peu brutale, s'est montré autrement plus critique. Pas tendre avec World Rugby, il accuse une inégalité dans les décisions de l'instance en fonction des nations. "Si les All Blacks avaient eu besoin de jouer pour obtenir 5 points, je suis sûr qu'on aurait trouvé une autre solution, a-t-il déclaré à la Rai, repris par onrugby.it. Mais les organisateur se sont dit : "Qu'importe les Italiens ! De toute façon ils auraient perdu..." Mes félicitations ! Ils oublient que le rugby et le sport vivent de respect et de passion : nous avions le droit de jouer ce match. On ne peut pas prendre ce genre de décisions. Ce n'est pas juste."
Nous étions prêts à jouer, même dans une cour
Très offensif, le futur Toulonnais a directement accusé les instances à la tête de ce Mondial japonais. Pour lui, "les organisateurs savaient très bien que planait ce danger des typhons". Et d'ajouter : "Ils se devaient d'avoir un plan B. Nous étions prêts à jouer dans toutes les conditions : à huis clos, le vendredi soir ou le dimanche après-midi. Même dans une cour. Jouer. Nous ne demandions rien d'autre."
Au-delà de l'impact d'une élimination sur tapis vert pour une sélection et un pays tout entier, la problématique de cette annulation touche également certains joueurs, qui avaient à coeur de finir leur carrière sur une belle note. Au camp d'entraînement des Italiens on rapporte les larmes de Leonardo Ghiraldini, qui avait tout fait pour participer à cette aventure après sa grave blessure au genou en mars dernier, ou la grande déception d'Alessandro Zanni, secoué par la nouvelle de l'annulation de la rencontre et donc l'impossibilité de collecter une ultime sélection avec le maillot azzurro.
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