Baille, le retour en force

  • Cyril Baille
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COUPE DU MONDE 2019 - Convoqué de dernière minute après le forfait d'Etienne Falgoux, le pilier gauche toulousain Cyril Baille a finalement dompté la concurrence et s'apprête aujourd'hui à disputer sa première Coupe du monde, le tout avec des étoiles plein les yeux...

Cyril Baille est heureux d'être au Japon, et cela se voit. Hier mercredi, il s'est présenté en conférence de presse avec un grand sourire que ni la chaleur étouffante ni la rudesse de l'opposition qu'il venait d'effectuer avec ses coéquipiers ne pouvaient décrocher :

Comme tous les mecs ici, je vis un rêve de gosse. J'essaie de savourer chaque instant, je suis très content d'être ici avec ce groupe. J'ai une chance inouïe." Parce qu'il sait lui-même d'où il vient : "On peut dire que je reviens de loin oui... J'ai eu deux blessures graves (au tendon rotulien en 2017 puis à l'ischio-jambier en 2018) et une rechute l'année dernière. Il y a presqu'un an jour pour jour que je sortais de l’hôpital. Cela m'aide donc à relativiser et à ne jamais baisser les bras.

Il est vrai que la trajectoire du gaucher toulousain n'est pas sans rappeler celle de son coéquipier Charles Ollivon, laquelle est proprement folle.

Après deux années interminables passées sur une table de kiné et dans la salle de muscu, Cyril Baille a signé un retour fracassant en club et fut l'un des grands artisans du vingtième titre de champion de France remporté par Toulouse. Des performances qui ont conduit le staff tricolore à l'appeler en juillet dernier pour remplacer le Clermontois Etienne Falgoux, forfait pour le Mondial. Mais seulement en qualité de réserviste, soit derrière Jefferson Poirot et Dany Priso.

Sauf que le Toulousain a su, grâce à une préparation remarquable, à inverser la tendance et doubler Priso sur la ligne : "Je partais de loin au moment d'aborder la préparation. J'en ai ch... mais je me suis accroché. J'ai fait les efforts pour perdre un maximum de poids et cela a porté ses fruits, même si rien n'est jamais acquis dans ce sport."

Cyril Baille
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L'Argentine dans le viseur

Aujourd'hui, le natif de Pau savoure. Chaque instant. Et semble s'adapter sans mal aux us et coutumes locaux, mais toujours avec humour : "En fait je ne maîtrise que deux mots : c'est "konnichiwa" et "arigato" pour dire "bonjour" et "merci". Mais je dis ça toute la journée et ça me donne l'impression de parler japonais, donc ça me rassure un peu... (rires) Mais la culture japonaise est très belle et hâte de la découvrir encore plus. "

Avec, bien sûr ce premier match de Coupe du monde dans un coin de sa tête : "Il y a eu les matchs de préparation, certes, mais là on a envie de démarrer cette Coupe du monde. Ce sont des matchs à enjeux et comme nous sommes des compétiteurs nous avons envie de les jouer. Il faudra être prêts d'entrée car nous n'aurons pas une grande marge de manœuvre. "

Les Pumas se profilent à l'horizon. Avec, en prime, une forte probabilité de jouer sous la pluie et donc de disputer un maximum de mêlées : "C'est vrai que si on a les mêmes orages qu'hier, il risque d'y avoir beaucoup d'en-avants et donc de mêlées. " Ce qui n'est pas pour lui déplaire, car même s'il brille par sa mobilité et ses qualités balle en main, le Toulousain n'a pas oublier l'essentiel : "Quand on joue pilier, il faut aimer la mêlée! Ca me plaît et si j'ai la chance de jouer, je serai ravi de faire plein de mêlées. Reste à savoir si je jouerai ou pas... "

Aux dernières nouvelles, son "supérieur hiérarchique" Jefferson Poirot souffre d'un léger lumbago... Alors Cyril Baille ferait bien de se tenir prêt : car il a aujourd'hui une petite chance de débuter sa première Coupe du monde... en tant que titulaire.

Par Simon VALZER, envoyé spécial à Fujiyoshida

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