Elissalde: "Médard ? Il doit montrer à tout le monde que c’est une erreur…"

Le Stade toulousain reste sur une prestation décevante face à Grenoble. Êtes-vous inquiet avant de recevoir l’UBB et à l’aube des phases finales ?

J-B.E: Je ne sais pas si c’est Grenoble qui était mort de faim ou nous qui étions repus mais c’est évident que nous avons trop manqué d’engagement là-bas. Pour préparer un match de phase finale, il vaut mieux rendre une meilleure copie que celle de la semaine dernière. Sans pression car ce n’est pas un match éliminatoire face à l’UBB mais c’est une bonne équipe avec une bonne conquête. C’est une équipe qui a du talent. Ils sont partis en stage et ils vont avoir à cœur de nous rendre la tâche ardue.

L’actualité c’est aussi l’annonce de la liste des 36. Avez-vous dû faire un peu de psychologie avec certains cette semaine ?

J-B.E: Je me suis mis à leur place parce que j’ai été dans cette position en 2003 et 2007 et c’est vrai que c’est toujours délicat. Pour les cas les plus proches, je pense à Max (Médard, ndlr), cela c’est joué sur rien : il avait un pied dedans, un pied dehors. J’ose espérer qu’il y a eu un minimum de respect envers lui et qu’il ne l’a pas appris par la radio. Je suis évidemment déçu pour lui mais je ne suis pas là pour m’effondrer devant lui et rajouter de la tristesse. Il reste quelques week-ends, quatre matchs de championnat, deux matchs de préparation et comme souvent il y aura de la casse.

On se passe d’un pied gauche, d’un gars qui revient en pleine forme…

Vous vous étiez prononcé en faveur de son intégration dans cette fameuse liste. Comprenez-vous les choix du staff tricolore ?

J-B.E: On se passe d’un pied gauche, d’un gars qui revient en pleine forme et qui peut jouer aux deux postes (arrière et ailier, ndlr). Je ne veux pas me mettre à la place des sélectionneurs. Je dis juste que dans l’équilibre, hormis Parra il n’y a pas de gaucher dans l’équipe. Je vois aussi qu’il y a trois ailiers seulement et que pour les oppositions, c’est pas mal d’en avoir quatre. Est-ce que Fofana ou Fickou… je ne sais pas la réflexion qu’ils ont eu. Ce n’est pas parce que c’est Max et que je suis proche de lui. On connaît sa faculté à éliminer. Sans doute qu’il n’a pas été assez régulier car sincèrement sur les deux derniers mois…

Pensez-vous que cette déception puisse altérer sa fin de saison ?

J-B.E: Quand tu prends une claque comme ça, le mieux c’est de ne pas en prendre une deuxième. Au contraire, il faut la rendre. Moi je réagirais comme ça : Je vais vous montrer que vous êtes proches de vous être trompés. Il reste deux matchs sûrs, et j’espère plus, pour le démontrer. Dès ce week-end, il faut qu’il rentre sur le terrain pour montrer à tout le monde que c’est une erreur.

Mola, Servat, Pelous, Deylaud, Ntamack…on va avoir un staff de fou !

L’autre actualité c’est le flou qui entoure l’identité du staff toulousain la saison prochaine. A titre collectif comme individuel, n’avez-vous pas peur que cela influe sur la fin de saison ?

J-B.E: A titre collectif, je n’espère pas car sinon j’en voudrais beaucoup aux gens qui nous dirigent de ne pas l’avoir dit avant ou de le garder et de le sortir après car on n’a pas besoin de ça. A titre individuel, je pense que je fais plus que mon maximum. Si Guy devait partir, je pense qu’il nous l’annoncera avant qu’on ne l’apprenne dans la presse. Si Ugo (Mola, ndlr) doit arriver, il arrivera à la place de Guy ou avec Guy si j’ai bien lu (il sourit). Je n’ai pas reçu de lettre de licenciement donc je pars dans l’idée d’honorer l’année de contrat qu’il me reste. Avec qui ? William Servat, Fabien Pelous, Christophe Deylaud, Emile Ntamack plus tous ceux qui doivent être dans l’ombre…on va avoir un staff de fou (il rigole) !