L'Italie doit cartonner

S'il y a une nation qui n'a pas dû goûter à l'exploit du XV du Trèfle contre l'Australie, c'est bien l'Italie. Car ce succès aussi surprenant qu'exceptionnel redistribue totalement les cartes pour l'accession en quart de finale. Pour se qualifier, l'Italie doit remporter ses trois derniers matchs de poule ; cela, on le savait déjà avant le début de la compétition. Ce qui change, c'est que pour être sûr de passer, l'Italie devra engranger 13 points, et non plus 12, ce qui implique nécessairement une victoire bonifiée. Le match le plus indiqué pour remplir ce cahier des charges est donc le prochain contre la Russie, Petit Poucet du rugby mondial. Le capitaine de la sélection transalpine Sergio Parisse a donné le la: "Nous devrons marquer plusieurs essais. C'est notre objectif compte tenu de la victoire de l'Irlande contre l'Italie. Cela ne veut pas dire que nous jouerons automatiquement chaque ballon et voudrons à tout pris forcer le destin. Mais nous essaierons d'imposer le rythme le plus élevé possible afin de mettre les Russes en difficulté."

Douze changements opérés par Malett

Pour ce match devenu primordial, l'entraîneur néo-zélandais de l'Italie Nick Malett affirme qu'il ne faut pas s'appuyer sur la rencontre d'ouverture de la Russie contre les Etats-Unis, disputée sous une pluie soutenue, et qui n'est selon lui "pas très révélatrice de son jeu habituel". Le technicien a par ailleurs procédé à douze changements dans son quinze de départ mis en place contre l'Australie. Parmi les rescapés, l'arrière Andrea Masi devrait jouer un rôle majeur, notamment pour encadrer la jeune ligne de trois-quarts et lui apporter des solutions dans les phases d'attaque. La dernière confrontation entre les deux nations remonte à 2006, et les Azzuri avaient alors atomisé les Russes à Moscou (67-7).