Australie-Galles: les raisons d'y croire

Par Rugbyrama
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Alors que l'on attend la Nouvelle-Zélande et la France, l'Australie et le pays de Galles pourraient déjouer les pronostics et pourquoi pas se retrouver toutes deux pour se disputer le titre en laissant les miettes aux favoris présumés. Australiens comme Gallois ont de réelles raisons d'y croire !

Des quatre dernières équipes en lice au Mondial, la Nouvelle-Zélande et la France sont, sur le papier, les favorites sortir du dernier carré pour se disputer le titre. L'usage et l'histoire font qu'il serait bien présomptueux de jeter aux orties les deux autres protagonistes que sont l'Australie et le pays de Galles, et cela avant même qu'ils n'aient eu l'occasion de vendre, comme l'on peut s'en douter, chèrement leur peau.

Des Blacks perturbés

Du côté des Australiens tout d'abord, le palmarès plaide en leur faveur avec deux titres (1991, 1999) contre un seul pour leurs adversaires (1987). Mais s'il suffisait de se fier aux statistiques pour décider de l'avenir d'une équipe, les choses seraient bien trop faciles voire inintéressantes. Sur le rectangle vert, les Wallabies peuvent réellement croire en leurs chances de pouvoir être la première équipe à être sacrée à trois reprises. La discipline affichée face au Boks dimanche dernier est le signe d'une grande maîtrise, alors même qu'ils ont subi une très grande partie du match. Leur capacité à marquer sur presque tous leurs temps forts au cours de ce quart de finale est également un élément à prendre en compte et qui pourrait faire pencher la balance en leur faveur. Appelé à souffrir en mêlée fermée et dans le jeu au sol, le pack a tenu bon la barre et fait même mieux que rivaliser avec son homologue sud-africain, Pocock, véritable poison, réalisant une prestation monstrueuse.

Enfin, au sujet de la partition calamiteuse de la charnière Genia-Cooper, et notamment du dernier nommé, il apparaît comme difficile voire impossible de tomber plus bas. Attention donc au réveil des "génies", qui, entourés comme ils le sont par des joueurs tout autant talentueux, pourraient faire des ravages dans les rangs néo-zélandais. Et quand on sait que ces derniers jouent quelque peu de malchance pour "  leur " Mondial avec une kyrielle de forfaits à digérer dont ceux de Carter et Slade, les sorties nocturnes de Jane et Dagg ainsi que les problèmes familiaux de Weepu, l'on se dit que finalement, les chances de les voir balbutier leur rugby ne sont pas si infimes que cela.

L'atout jeunesse à double-tranchant

Dans l'autre demi-finale, le pays de Galles, certainement l'équipe la plus plaisante à voir jouer, semble être en mesure de faire plier le XV de France. Passés proches de l'exploit en poule contre l'Afrique du Sud (16-17), les Gallois ont ensuite maîtrisé leur sujet pour ne faire qu'une bouchée des Irlandais le week-end dernier (22-10). Impressionnants en défense, dotés de joueurs aussi jeunes que talentueux à l'image des Halfpenny, North, Davies, Prestland et Warburton pour ne citer qu'eux, ils apportent un réel vent de fraîcheur et d'insouciance dans ce Mondial. Leur seule faille apparente en vue de la demi-finale de samedi pourrait se trouver dans la gestion de l'événement. Le groupe manque d'expérience et pourrait être inhibé au moment de se mesurer à une équipe de France à laquelle il n'a pas grand-chose à envier.

Cette dernière vit une Coupe du monde difficile malgré sa victoire face aux Anglais (19-12). Tout sauf un exploit tant le XV de la Rose fut en-dessous de tout et même si les "Bleus" ont eu un superbe sursaut d'orgueil et se sont montrés présents sur les bases de ce sport. Le jeu n'est toutefois pas aussi huilé que celui des Gallois qui semblent posséder beaucoup plus de cordes à leur arc. Dans ce contexte, la finale tant attendue entre la Nouvelle-Zélande et la France sera peut-être celle... pour la troisième place.

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