Dallaglio: "Un défi immense"

Par Rugbyrama
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Lawrence Dallaglio reconnaît que le début de Mondial raté de l'Angleterre lui complique la tâche et qu'il lui faudra élever son niveau de jeu pour avoir une chance face à l'Australie, en quarts de finale samedi.

Quelles sont les qualités de l'Australie?

LAWRENCE DALLAGLIO: C'est une équipe de tournoi. Leurs résultats au Mondial parlent d'eux-mêmes. Ils sont les seuls à l'avoir remporté deux fois. C'est une équipe brillante, adaptée au jeu à la main, qui sait mettre les défenses hors de position et exploiter les espaces. Ils ont un mélange de joueurs expérimentés, avec des gars comme Gregan ou Mortlock, et des jeunes qui montent. Ajoutez à ça que leurs avants ont beaucoup progressé. Ils sont très forts en mêlée et en touche.

La tâche n'est-elle pas hors de portée pour l'Angleterre?

L.D: Pour être honnête, nous aurions préféré finir premiers de notre poule. Nous aurions préféré affronter les Fidji. Mais ce n'est pas le cas. Avec deux matches très durs, nous avons gagné le droit de participer aux quarts. Pas celui de gagner le groupe. C'est pourquoi nous allons affronter une des équipes en forme de la compétition.

Ce que vous avez montré jusqu'alors n'incite pas à l'optimisme...

L.D: On est conscient que pour battre l'Australie, il faudra montrer des choses que l'Angleterre n'a pas encore montrées. On devra réussir à aligner les phases de possession, défendre sur des phases multiples, ce que nous n'avons pas eu à faire jusqu'à présent. C'est un défi immense. Mais nous ne sommes pas à court de foi.

L'Angleterre avait été humiliée par l'Australie lors de la tournée 2006. Cela ne risque pas de peser dans les têtes?

L.D: Tout le monde dans cette équipe a été battu par l'Australie. Mais tout le monde a aussi participé à au moins une victoire contre l'Australie. Il faut entrer avec la conviction qu'on peut les battre. On les a battus en 2005. Ils ont gagné l'année suivante. En Coupe du monde, c'est deux partout. On a remporté les deux derniers, eux les deux précédents.

Le souvenir de la finale gagnée en 2003 est-elle une source de motivation?

L.D: Il n'y a pas besoin de regarder en arrière pour trouver la motivation. C'est un quart de finale de Coupe du monde. La perspective de perdre, de rentrer regarder à la télévision les deux dernières semaines, c'est une motivation suffisante.

Un dirigeant wallaby a récemment expliqué que les Australiens "détestaient" les Anglais. Qu'en pensez-vous?

L.D: Ce n'est pas la première fois que j'entends ce genre de commentaires. Entre l'Angleterre et l'Australie, il y a une immense rivalité. Pas juste en rugby. L'ambiance de la préparation de ce match, comme on avait pu le voir avant la finale de la dernière Coupe du monde, sera toujours la même. On ne s'en occupe pas trop. Si certains veulent nous donner un peu plus de motivation, c'est fantastique.

L'absence de Stephen Larkham, blessé, est-elle une clé du match?

L.D: Les Australiens auraient préféré qu'il soit là. Il inspire leur jeu et est une pièce importante dans leurs progrès et leurs succès depuis dix ans. D'après ce que j'ai vu, monsieur Barnes a fait un boulot fantastique. Il est rentré immédiatement dans le costume. Mais il est évident qu'il va leur manquer un joueur de classe mondiale.

N'avez-vous pas mal vécu d'être écarté du XV de départ depuis le premier match?

L.D: Chaque joueur veut être titulaire. Je ne suis pas différent. On m'a donné une chance. Je l'ai grillée contre les Etats-Unis. Je ne blâme personne d'autre que de moi. Une fois qu'on a laissé passer une opportunité, il faut attendre qu'une autre se présente.

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