Dominici : "Tous enthousiastes"

Par Rugbyrama
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Christophe Dominici tire le bilan de la semaine à Val d'Isère. Pour l'ailier parisien, les joueurs ont montré une envie de tous les instants. De bon augure à moins de deux mois de la Coupe du monde.

Quel bilan tirez-vous de cette semaine à Val d'Isère ?

Christophe Dominici.- Je suis très content, on a bien travaillé. On a tous été très enthousiastes, on a montré un bel état d'esprit. En plus, il fait beau, on a pu avoir un joli teint (rires).

Quelle comparaison faites-vous avec la préparation de 2003 ?

Ch. D.- C'est différent. Le rugby a évolué en quatre ans. La Coupe du monde sera beaucoup plus athlétique donc il faut élever son niveau de préparation.

On vous a sentis tous très concernés à chaque activité...

Ch. D.- Oui, à chaque fois, c'est un challenge. Il faut avoir cet esprit de compétiteur. Quand on nous demande de marcher, on court, quand on nous demande de trottiner, on sprinte. C'est bien que tous les joueurs tentent de se dépasser. L'état d'esprit fera la différence à un moment ou un autre, ça permet aussi de tirer tout le monde vers le haut. Les moins bons essaient de se mettre au niveau des meilleurs, même si des mauvais il n'y en a pas beaucoup dans ce groupe...

C'est motivant pour vous qui êtes "un ancien" ?

Ch. D.- Vous savez, depuis dix ans que Thierry Hermerel fait des prises de sang, il vient de me faire la meilleure. Il n'a rien trouvé ! Plus sérieusement, ce n'est pas le physique qui compte à mon âge, c'est dans la tête. Mon cerveau a intégré cette capacité à encaisser des charges d'entraînement. C'est quand on a plus envie de faire des sacrifices ou recevoir des ordres qu'il faut arrêter. Avec le niveau des arrières en équipe de France, il faut avoir faim tout le temps...

Comment sentez-vous le groupe dans ce début de préparation ?

Ch. D.- L'enthousiasme et l'énergie que l'on met dans les activités sont vraiment à la hauteur et c'est important. Après le rugby prendra une autre dimension. On est seulement à quinze jours de préparation et les mecs sont déjà bien affûtés. Ils se transforment. C'est vraiment encourageant. On est dans le dépassement de soi.

Le fait de se préserver, ça compte ?

Ch. D.- Moi, je trouve plutôt que l'on est très accessible, notamment avec les gens. On passe du temps, on signe des autographes. C'est pendant la compétition qu'il faudra vraiment se préserver. Plus le match d'ouverture va se rapprocher, plus la tension va monter. Après les choix, c'est encore autre chose. Dans les clubs maintenant, on est à 35 joueurs de haut niveau pour 15 places. On a l'habitude. Il faut accepter les choix dans les sports collectifs.

Vous êtes surpris du soutien à chacune de vos sorties ?

Ch. D.- Oui, c'est vraiment surprenant. On voit la différence avec 2003. Le rugby est beaucoup plus médiatisé mais c'est vrai que les rugbymen sont plus accessibles, comparé notamment aux footballeurs. L'argent a fait beaucoup de mal au football. En tout cas, les gens sont très sympathiques, très respectueux. On fait des photos et des autographes sans rechigner. Il y a vraiment un engouement autour de cette Coupe du monde, surtout si tôt.

Se préserver, c'est aussi pour ne pas répéter 2003 ?

Ch. D.- C'était n'importe quoi cette année là ! On était là pour être champions du monde, pas pour partager notre quotidien avec toute la presse. On n'avait pas les mêmes objectifs ! En plus, une équipe, c'est très fragile, il y a le doute, les ego à gérer. Une équipe se doit d'être unie. S'il y a un échec, ça va être très dur à gérer. Déjà que 2003, j'ai eu du mal à m'en remettre, alors en France,...

L'échec pour 2007, ça serait quoi?

Ch. D.- Ne pas aller au bout, ne pas gagner cette Coupe du monde. Si on ne la gagne pas, ça va faire du bruit...

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