Sivivatu, l'arme fatale?

Les mauvaises nouvelles ont afflué de toutes parts ce vendredi chez les Néo-Zélandais. Deux joueurs, Thorne et Smith, ont été touchés. Les plans de Henry sont bouleversés, mais pas aux ailes où Sivivatu et Howlett allumeront les mèches au Vélodrome de Marseille. Avec les conditions climatiques, loin de l'hiver austral, il devrait y avoir en effet quelques attaques: "Je suis habitué à jouer avec le soleil et dans des conditions climatiques identiques. Ce sera bien pour nous", déclare Sivivatu, 25 ans et très heureux de réaliser un rêve en disputant la Coupe du monde.

Lors de l'annonce de l'équipe de départ pour l'Italie, ce samedi au Stade Vélodrome de Marseille, Graham Henry a surpris son monde en décidant de ne pas aligner Joe Rokocoko&hellip Mais il faut bien admettre qu'à ce poste, où la concurrence est rude, les ailiers de classe mondiale se livrent une lutte acharnée. Ce n'est donc pas Rokocoko mais Sivivatu. Les deux hommes alignent des performances hallucinantes, mais leurs points communs s'arrêtent là.

"Très gratifiant"

Si l'un est connu pour ses envolées hilares dans l'en-but, l'autre n'a pas souvent été vu avec le sourire aux lèvres. Il a pourtant franchi la ligne 17 fois en autant d'apparition avec le maillot noir. Contrairement à Rokocoko, Sivivatu est plus réservé. La petite tresse qui pointe dans la nuque est bien visible lors des entretiens, tant Sitiveni ne tient pas le regard de ses interlocuteurs. Surtout il faut tendre l'oreille pour entendre un propos toujours très courtois. "L'équipe d'Italie est une très bonne équipe qui a réalisé de bons parcours cette année ."

Difficile de croire alors que le Fidjien avait dû répondre devant la justice, accusé d'avoir violenté sa femme... Pourtant, si dans l'apparence, il semble réservé, Sivivatu sait où il veut aller. "C'est très gratifiant de figurer dans le XV de départ, parmi les meilleurs joueurs au monde. Cela fait un mois que nous n'avons pas joué certes, mais nous avons travaillé très durs et je pense que le staff a bien préparé le plan pour atteindre le résultat escompté ."

Lui qui a été habitué à ne pas toujours figurer dans l'équipe type prend ce qui vient avec plaisir. "Ce sont les coachs qui décident. Tout le monde aura du temps de jeu. Si Rokocoko ne joue pas aujourd'hui, il jouera la semaine prochaine. Tout le monde a travaillé très dur." Très flatté par l'accueil des Français à Marseille, Sivivatu est content de " compter des supporters all blacks ici !" Et il y a fort à parier que même s'il ne sourit pas, il marquera !