Poux : "Se faire plaisir"

Par Rugbyrama
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Jean-Baptiste Poux veut que le XV de France laisse derrière lui l’Argentine et qu’il revienne aux basiques face à la Namibie. Le pilier, qui se fait une joie d’être en bleu chez lui, à Toulouse, prévient qu’il ne faudra toutefois pas faire "n’importe quoi

Comment expliquez-vous ce changement de 12 joueurs ?

Jean-Baptiste Poux.- C'est un roulement logique, il faut retrouver de la confiance. Le groupe est bon, il doit le montrer sur le terrain, repartir sur des bases saines. Après la défaite contre l'Argentine, je pensais que les entraîneurs allaient changer de stratégie mais ils ont réaffirmé que nous étions 30 pour gagner cette Coupe du monde. Nous sommes tous contents de garder cette même logique pour la Namibie même si nous savons qu'en allant plus loin, c'est un groupe de 22 joueurs qui ira au bout.

Qu'est ce que ça vous fait de jouer chez vous, à Toulouse, avec huit coéquipiers ?

J-B.P.- Jouer au Stadium, j'ai l'habitude et c'est bien pour la cohésion d'être huit Toulousains. C'est un plaisir de retrouver cette ville avec le maillot bleu. Si c'est voulu pour avoir le soutien du public ? Je ne sais pas. En tout cas, le staff ne l'a pas expliqué comme ça devant le groupe. Et que les deux leaders soient sur le banc, c'est un choix qui appartient aux entraîneurs. De toute façon, on ne gagne pas un match à deux ou à quinze.

Revenons sur l'Argentine, qu'est ce qui n'a pas fonctionné ?

J-B.P.- L'Argentine a été forte. Il ne faut pas l'oublier. Nous n'avons pas réussi à nous adapter, à changer notre tactique. Nous avons connu des soucis dans les rucks, des joueurs se sont retrouvés isolés, sans soutien. Dès que nous arrivions, ils étaient déjà là. Après la rencontre, on s'est dit "Tous ces efforts pour ça, ce n'est pas possible !". Nous ne l'avons pas vu venir et j'espère vraiment que ça va nous rendre plus fort. Il ne faudra pas se faire surprendre par la Namibie et changer de tactique si ça ne fonctionne pas. Quand nous arrivons à bien mettre en place notre jeu, ça va.

Que savez-vous de la Namibie ?

J-B.P.- Face à l'Irlande, les Namibiens ont eu des difficultés en conquête même s'ils ont quand même réussi à marquer deux essais et que l'arbitre leur en a refusé un. Leur objectif dans cette Coupe du monde, c'est de bien figurer. Ils sont généreux dans l'effort – même si ça ne suit pas physiquement - ce qui leur permet de revenir à chaque fois. Ce match on va bien le préparer sans toutefois se poser 36 000 questions. La Namibie, ce n'est pas la Nouvelle-Zélande quand même !

Une victoire sans bonus serait quand même un échec...

J-B.P.- Il faut penser à gagner avant de penser à inscrire quatre essais. Si nous commençons à envoyer aux ailes ou à faire n'importe quoi, ça ne va pas aller. Il faut revenir à des choses basiques. Ce n'est pas du rugby à 7 où on peut aller dans tous les sens. Il faudra rester calmes si ça ne vient pas tout de suite. Ça peut énerver les joueurs si l'arbitre donne une ou deux décisions approximatives. Contre l'Argentine, nous nous sommes fait prendre au piège. Donc, nous serons plus vigilants.

Il paraît que le moral des Français est en baisse. Vous pensez que c'est dû à votre défaite ?

J-B.P.- Nous, nous avons voulu faire plaisir à tout le monde. Mais il y a des choses qui sont sorties du contexte sportif. A partir de maintenant, il ne faut pas passer à côté de cette Coupe du monde et se faire plaisir.

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