Presque au point

Par Rugbyrama
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Les joueurs français sont unanimes: physiquement, ils sont sur la bonne voie. Les deux rencontres face à l'Angleterre ont permis de le constater, même si les fins de rencontre sont, en toute logique, difficiles. Les trois prochaines semaines doivent perme

Ces retrouvailles avec le terrain, avec sa vérité, ses exigences, ils la redoutaient. Forcément. Après deux stages en montagne et plusieurs semaines de travail intensif à Marcoussis, les Bleus ne savaient pas trop comment se situer au plan physique, parce que, comme le rappelle Jean-Baptiste Poux, "le foncier, les séances hyper physiques ne remplaceront jamais un match." Le XV de France vient d'en jouer deux, face à une Angleterre toujours prompte à proposer un défi au niveau de l'engagement. A l'heure du premier bilan, les hommes de Bernard Laporte sont plutôt agréablement surpris.

Il y a d'abord ceux qui, à l'image du capitaine Raphaël Ibanez, ont enchainé les rencontres de Twickenham et Marseille. Pour eux, il n'y a pas photo. "Je me suis senti beaucoup mieux que la semaine dernière, confiait le talonneur des Wasps samedi soir au Vélodrome. Pour en avoir parlé avec plusieurs de mes coéquipiers, je sais que ceux qui ont joué les deux matchs ont ressenti la même chose que moi. On va gagner en fraicheur." "Il y a une montée en puissance presque palpable", confirme Poux, lui aussi titularisé lors de ces deux confrontations.

"Il faudra encore franchir des paliers"

Pour d'autres en revanche, le test du Vélodrome était celui de la reprise. Ils ont eux aussi plutôt bien encaissé cette reprise. Intégralement changée après Twickenham, la troisième ligne Harinordoquy-Nyanga-Dusautoir a sauté dans le grand bain. "Avant le match, explique Hari, on s'était dit, on joue à fond, si on explose, on explose. Les remplaçants rentreront. Finalement, ça s'est bien passé. Moi, je me suis plutôt bien senti." Globalement, tous tiennent le même discours: la transition avec la compétition s'est effectuée en douceur, même si le dernier quart d'heure a été difficile. "J'en ai bavé sur la fin" , témoigne ainsi Yannick Jauzion, dont c'était également la rentrée.

A moins de trois semaines du grand rendez-vous face à l'Argentine, sur ce qu'ils ont montré lors des deux victoires face à l'Angleterre, les Français semblent donc largement dans les temps physiquement. On ne s'attendait pas à les voir dominer les Anglais dans ce domaine, d'autant que les champions du monde ont repris une semaine plus tôt, face aux Gallois. "On était un ton au-dessus des Anglais à Marseille. C'est bien. Maintenant, l'idée, ce n'est pas d'être trop tôt dans un pic de forme. Il faudra encore franchir des paliers."

C'est vrai, pour un peu, on s'inquiéterait presque de voir les Bleus aussi bien, si tôt. Ibanez corrige tout de suite. "Non, il nous reste encore de la marge. Il ne faut pas oublier que ce ne sont que des matchs de préparation. De toute façon, on fait une totale confiance à nos préparateurs physiques. Ils savent où ils veulent nous amener. Nous sommes à leur écoute." Si le but est d'être prêt le 7 septembre, il convient de ne pas oublier que la Coupe du monde est longue, très longue, la finale se disputant le 20 octobre, dans exactement deux mois. Pour décrocher la lune, il faudra être au top six semaines durant.

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