Poitrenaud en confiance

L'année 2007 aura conforté ce sentiment de plénitude. Il a été titulaire lors des cinq matchs du Tournoi des VI Nations 2007, auteur d'une fin de saison tonitruante avec le Stade toulousain, où il a été à plusieurs reprises décisif. Il s'est ainsi imposé comme un titulaire indiscutable à son poste. A un point tel que le sélectionneur Bernard Laporte n'a retenu qu'un seul arrière de métier dans le groupe des 30 : lui.

Les affres de la défaite de 2004 contre les Wasps en finale de la Coupe d'Europe sont aujourd'hui loin. La concurrence au poste d'arrière, avec Nicolas Brusque et Pépito Elhorga, tous les trois faisant partie du voyage lors de la coupe du monde 2003, a finalement avec le temps tourné à l'avantage du Toulousain.

Son état d'esprit est renforcé par la présence de son pote de toujours, Frédéric Michalak avec qui il fait chambre commune à Marcoussis. Jean-Baptiste Elissalde qui devait partager sa chambre avec Fred a préféré laisser sa place : "Je n'ai pas voulu séparer Fred et Clément. Ils sont à la limite de se pacser. L'un sans l'autre ils sont malheureux." Clément sait qu'il peut compter sur celui avec qui il a tout partagé et gagné depuis les cadets. Un bouclier de Brennus pour leur première saison professionnelle en 2001, deux titres de champion d'Europe en 2003 et 2005. Il ne leur manque que la Coupe du monde.

Il y a certes du talent mais aussi du travail depuis sa première sélection internationale obtenue contre l'Afrique du sud en novembre 2001. Critiqué pour son jeu au pied, Clément a oeuvré pour le rendre performant. Il a aussi travaillé son physique pour atteindre une densité qui lui permet d'être toujours présent sous les chandelles.

Par sa capacité à remonter les ballons, à faire jouer ses partenaires et à remettre son équipe dans le sens de la marche, il peut s'avérer une arme décisive dans la quête du trophée Webb Ellis.