Marconnet, c'est fini

Tous ses efforts auront donc été vains. Sylvain Marconnet, qui s'entraîne comme un fou depuis son accident de ski il y a cinq mois et demi, ne pourra finalement pas défendre les couleurs de la France durant la Coupe du monde.

La scintigraphie passée jeudi dernier sur sa cheville blessée au début du mois alors qu'il reprenait la course, avait révélé une fracture de fatigue. Le staff des Bleus, bien embêté, avait alors décidé de repousser la décision au 31 août. Mais le Professeur Landreau est rentré plus tôt de ses vacances et a coupé court aux hésitations qui hantaient le groupe France depuis des mois."Suite à l'examen des clichés, scintigraphie et IRM réalisés la semaine dernière à la clinique de la Roseraie, le docteur Landreau a pris la décision de re-opérer Sylvain afin de pratiquer une nouvelle sotéosynthèse de la cheville déjà opérée" , explique l'encadrement du XV de France dans un communiqué.

"Evidemment très déçu"

Coup dur, très dur pour Sylvain Marconnet. Le pilier le plus capé du rugby français (72 sélections) pourrait voir là ses rêves de disputer une deuxième Coupe du monde envolés puisqu'il aura 35 ans pour celle de 2011. "Je suis évidemment très déçu de ne pas faire cette Coupe du monde en France et de quitter mes partenaires de l'équipe de France, déclare le joueur dans le même communiqué. Je remercie l'encadrement sportif et médical des Bleus de m'avoir soutenu pour tenter le pari d'être compétitif pour la compétition. Mais il faut suivre l'avis médical de mon chirurgien, et me faire re-opérer rapidement afin d'être sur pied au plus tôt pour jouer avec mon club du Stade français."

La décision devait de toute façon être prise rapidement. Le premier match des Bleus n'est plus que dans dix-huit jours maintenant. "Il faut qu'on attaque la compétition avec des certitudes, nous sommes logiques", affirmait le manager tricolore Jo Maso dimanche. "Nous aurons tout fait pour lui donner un maximum de chances mais à moment donné, il faut se rendre à l'évidence."

Ses cinq heures d'efforts quotidiennes n'auront donc pas suffi. Pourtant, Sylvain Marconnet n'a pas ménagé sa peine. "Il a beaucoup travaillé en piscine, en musculation et en cardio, il fait quatre ou cinq entraînements par jour. Il a des symptômes qui sentent bons, on le voit avec le sourire, on se dit que ça va", expliquait Bernard Laporte en milieu de semaine dernière alors qu'il avait encore "bon espoir". Il n'y en a plus aucun désormais. Sauf pour Nicolas Mas. Débarqué à Marcoussis début août, le pilier perpignanais intègre officiellement le groupe des 30 et pourrait être titularisé dimanche à Cardiff, après être entré en jeu lors des deux premiers matchs contre l'Angleterre.