L'Italie dans la douleur

Par Rugbyrama
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L'Italie a souffert mais la Squadra Azzurra est venue à bout de la Roumanie (24-18) lors de son deuxième match dans la poule C de la Coupe du Monde. Le quinze de la feuille de Chêne, assez décevant, devra se consoler avec l'obtention du point de bonus déf

Le contrat est rempli. L'Italie, mangée toute crue par le vilain ogre all black, a, comme le souhaitait son guide, le technicien français Pierre Berbizier, enfin "entamé sa Coupe du Monde". Si le résultat est au bout (24-18), pour la manière en revanche, il faudra repasser. Non pas que les rugbymen transalpins partagent la même politique de jeu que leurs homologues footeux... mais ces derniers, avec seulement quatre jours de récupération dans les pattes, n'avaient pas les cannes pour assurer le spectacle durant 80 minutes.

L'essentiel, finalement, était fait par les Italiens dès la première période. La Roumanie, pour son entrée en lice dans cette poule C, faisait très vite office d'adolescent boutonneux. Indiscipline, mauvais choix, fébrilité : rien de bien rassurant au menu et pas de quoi décrocher un sourire au sélectionneur du quinze de la feuille de Chêne. Le masque de Daniel Santamans s'assombrit un peu plus lorsque Dellape, bien décalé par Pez, ouvre le score (7e). Ses joueurs ne parviennent pas à repousser la terreur bleue hors de leurs 22. Et ces derniers peuvent alors remercier le pied peu chirurgical de Bortolussi. L'arrière italien passe un coup de botte sur trois lors des quarante-cinq premières minutes (14e). Une réussite discutable mais toujours plus décente que celle de Dumitras en face, qui lui, terminera la rencontre avec un gros... zéro pointé.

L'indiscipline roumaine en fil rouge

Privée d'un jeu au pied prolifique et peu disciplinée sur le plan défensif, la Roumanie passe pourtant la surmultipliée dès le retour des vestiaires. En raison d'un excès de confiance de la Squadra Azzurra ? Non, ce n'est pas la mayonnaise maison du côté des hommes de Pierre Berbizier. Simplement, la lourde défaite enregistrée face à la Nouvelle-Zélande a laissé des traces. Mentales bien sûr mais physiques aussi. Le maigre avantage italien explose en quatre minutes, le temps de laisser à Manta (44e) et à Tincu (48e) le soin de faire basculer la domination au tableau d'affichage. Dumitras peu fiable, Dimofte se charge de transformer.

Dans le même temps, l'Italie perd Griffen, mis KO après une rencontre un peu trop musclée avec Gal. Un coup dur que le carton jaune récolté par Manta (53e) aurait pu compenser. Mais privée de son second souffle, la Squadra ne parvient pas à faire sauter le verrou adverse. Tout juste devra-t-elle se contenter d'un essai de pénalité offert par M. Spreadbury, échaudé par les fautes à répétition adverses (55e). Un essai qui suffira à maintenir le quinze de la feuille de Chêne à distance. Pez (62e, 66e, 72e) et Dimofte (70e, 74e) se répondent en fin de match à coups de pénalités interposées, sans pour autant inverser le cours de la rencontre.

Pour son grand oral dans cette Coupe du Monde, la Roumanie, malgré l'obtention du bonus défensif, a déçu autant par la qualité de son jeu que par son état d'esprit, franchement limite sur le pré vert du stade Vélodrome. L'Italie, elle, n'en a cure. Sa mission est accomplie, à savoir, prendre les quatre points. Reste désormais à élever le niveau de son jeu ou retrouver celui qui avait été le sien lors des VI Nations. Un succès contre l'Irlande, l'autre favori à la deuxième place de la poule C, est à ce prix.

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