Les Boks comme les Blacks?

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Entre provocation et crainte de ces Pumas imprévisibles, les Springboks abordent leur demi-finale avec une confiance plus ou moins mesurée. Si certains font preuve de condescendance, d'autres, échaudés par la mésaventure néo-zélandaise samedi dernier, res

Ils font un peu penser aux Blacks, les Boks. Enfin, en moins fins. Quand les Néo-Zélandais toisaient un peu les Français sans pour autant affirmer qu'ils gagneraient, le sélectionneur sud-africain Jake White le clame à l'envi : il est "plein de confiance avant la demi-finale" contre les Pumas. "Ce n'est pas être présomptueux de dire que désormais nous sommes les favoris de la Coupe du monde", se permet-il même d'ajouter. Pas faux. "L'Argentine est un pays que l'on a toujours battu". Vrai également. Onze fois de suite depuis 1993. Mais de peu quand même la dernière fois, il y a deux ans, sur le score de 34-23.

Malgré un quart de finale en demi-teinte contre les Fidji, les Springboks la jouent sereins donc, exactement comme l'avaient fait les All Blacks avant d'être éliminés par la France. A la différence que les Néo-Zélandais n'avaient pas osé clamer qu'ils se pensaient supérieurs. Par intelligence ou par hypocrisie, au choix. Mais du coup, les Sud-Africains n'auront pas droit à l'erreur dimanche soir au Stade de France. Ils le savent. Et ils comptent bien assumer. "Nous avons confiance en nous et en nos capacités" , renchérit le demi de mêlée Fourie du Preez.

D'autres plus mesurés

La confiance affichée par certains n'est pourtant pas partagée par toute l'équipe. L'arrière Percy Montgomery ne se voit pas vainqueur facile dimanche. Il place même les Pumas comme favoris : "C'est du 50/50, vraiment. Avec peut-être un petit avantage aux Argentins. Ils ont déjà gagné ici." Contrairement aux Sud-Africains, battus deux fois par les Bleus au Stade de France. L'adjoint de Jake White en charge des avants, Allister Coetzee, fanfaronne lui aussi beaucoup moins que son collègue. Parce qu'il sait que le combat devant sera très compliqué : "Si l'on y regarde de plus près, face à l'Angleterre, qui a constitué la plus forte opposition devant, malgré le score final, nous avons dû lutter de toutes nos forces face à leur pack. Si nous ne sommes pas les meilleurs sur les phases statiques, nous risquons de souffrir face à ces très physiques avants Pumas" .

Le troisième ligne aile Juan Smith se méfie également de leur jeu au pied : "Je pense qu'ils joueront exactement de la même façon qu'avant. Cette tactique leur a réussi jusque-là : ils vont nous bombarder de chandelles et mettront une grosse pression sur nos ailiers et notre arrière." Bref, certains semblent avoir retenu la leçon néo-zélandaise de Cardiff. Sur le papier, les Springboks sont supérieurs, c'est évident. Mais un match de rugby, ça se joue avant tout sur le pré. C'est bête à dire mais tellement vrai.

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