La Rose a retrouvé son piquant

Par Rugbyrama
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Les Anglais, malgré quatre années de vache maigre et un début de Coupe du monde catastrophique, sont en finale. Ils ont su monter en puissance ces quatre dernières semaines et arriver là où personne ne les attendait.

Quelle est la différence entre l'équipe anglaise qui a été laminée par l'Afrique du Sud 36-0 lors de son premier match il y a quatre semaines et celle qui s'est hissée hier soir en finale de Coupe du monde, après avoir éliminé respectivement l'Australie et la France? "Le groupe s'est regroupé, s'est soudé, c'est ça qui a fait la différence, avançait comme explication un rayonnant Brian Ashton à la sortie des vestiaires. Il y a eu des hauts et des bas depuis le début de la compétition et nous avons mis un certain temps à trouver des solutions mais petit à petit, la sauce a pris." Le capitaine, Phil Vickery, confirme : "On a bossé, on est allé chercher les réponses au fond de nous-mêmes et puis on a fait travailler l'opposition. On n'a jamais rechigné."

"Malgré la douleur, la déception et la critique tout le monde s'est relevé et s'est mis au travail", renchérit Jonny Wilkinson. Ce que l'ouvreur du XV de la Rose - et les autres - oublie de dire, c'est qu'il est revenu. Voilà une autre raison du regain de forme anglais. Absent pour le premier match contre les Boks, il inscrivait 24 points pour son retour contre les Samoa. Et s'il n'est pas à son meilleur niveau, tant en terme du jeu que pour sa réussite au pied, il reste le moteur de son équipe. C'est lui qui a donné la qualification pour les demies en transformant quatre pénalités contre l'Australie. C'est lui, surtout, qui a offert la finale aux siens. Grâce à une pénalité (74e) mais surtout au drop qui plaçait les siens à cinq points trois minutes plus tard. Jonny sauveur de la Nation, comme en 2003, comme toujours.

Ashton : "Une grande force mentale"

Bref, les champions du monde ont gagné leur billet pour défendre leur titre grâce à leur ouvreur, leur bravoure et leur confiance en eux. Quand ils étaient ridiculisés, dépassés, étrillés par les Springboks, tout le monde les raillait. Depuis quatre ans, tout le monde les raillait : leurs résultats étaient tellement mauvais qu'ils devaient changer d'entraîneur il y a un an. Beaucoup les voyaient ainsi devenir les premiers champions en titre à ne pas se qualifier pour les quarts. Mais petit à petit, ils sont montés en puissance dans ce Mondial, assurant contre les Samoa (44-22) et ne tremblant pas lors du match capital contre les Tonga (36-20). Puis, il y eut ce quart de finale contre l'Australie (12-10), durant lequel ils ont surpris tout le monde. Un vrai déclic.

Maintenant qu'ils ont confiance, ils sont plus dangereux que personne. C'est ça, l'autre ingrédient de leur spectaculaire réveil : "Les quatre derniers matchs étaient comme des finales, on a du batailler pour y arriver, analyse Brian Asthon. Chaque fois, nous étions menés au score mais nous avons su revenir, c'est la preuve d'une grande force mentale. Si vous arrivez à contrôler vos émotions sur le terrain, vous avez de grandes chances à gagner." En réussissant à se relever, le XV de la Rose a peut-être fait le plus dur. "Nous sommes sur la bonne voie et nous ne voulons pas abandonner maintenant", prévient le talonneur Mark Regan. Pour vivre un autre "fantastic day". C'était le seul mot qu'avait Phil Vickery à la bouche samedi soir.

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