L’arbitrage en question

Par Rugbyrama
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La Coupe du monde approche à grands pas et l’arbitrage, marronnier de l’Ovalie, revient sur le devant de la scène. Si les arbitres auront l’œil sur les joueurs, les entraîneurs regarderont de près les prestations des juges de jeu.

Paddy O'Brien, le coordinateur de l'arbitrage à l'IRB, a pourtant mis en garde lors d'une interview au NZ Herald il y a quelques semaines les entraîneurs : "Je suis décidé à ce que la Coupe du monde soit gagnée par la meilleure équipe sur le terrain, pas dans les colonnes de la presse et certainement pas par un entraîneur se plaignant à un journal" avait-il déclaré. De plus, O'Brien avait annoncé que les entraîneurs ne seront pas autorisés à rencontrer les arbitres avant les matchs de la Coupe du monde.

Les deux futurs protagonistes du match d'ouverture de la sixième édition du Mondial ont pourtant remis le couvert ce week-end. C'est le coach du XV de France, Bernard Laporte, qui a ouvert le feu, dans les colonnes de notre confrère La Provence samedi, en avançant que "les All Blacks sont passés maître dans l'art d'aller à la limite de ce qui est permis". Il ne remet pas en question la supériorité des Néo-Zélandais lors des deux tests (gagnés par ceux-ci 42-11 et 61-10) mais souligne l'appréciation différente des règles suivants l'arbitre et l'équipe : "cela devient un problème si l'arbitre ne siffle pas quand ils (les All Blacks) commettent des fautes."

Son futur adversaire, l'entraîneur argentin Marcello Loffreda, après la défaite de son équipe face au Pays de Galles 27-20 ce week-end, est sur la même longueur d'onde, en appelant à une réévaluation immédiate de l'arbitrage. Il a annoncé qu'il était "très inquiet pour ce qui va arriver pendant la Coupe du Monde car si cela continue sur la même voie, nous jouerons avec d'autres règles et nous devrons le dénoncer" , ajoutant "je suis vraiment embarrassé et je ne veux pas que nous soyons traités si injustement parce que nous sommes d'Amérique du Sud ou d'Argentine".

Mythe ou réalité, l'arbitrage international est souvent sur la sellette. La différence d'interprétation entre les hémisphères Nord et Sud et les plaintes des équipes latines qui mettent en cause l'arbitrage anglophone pour des équipes anglophones sont les griefs les plus fréquents.

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