La longue semaine des Bleus

Par Rugbyrama
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Cette dernière semaine de Coupe du monde est difficile à gérer pour l'équipe de France, qui doit se remettre de la désillusion anglaise tout en se préparant pour le match contre l'Argentine.

Depuis quatre ans, les Français étaient programmés pour être champions du monde. Jusqu'à samedi dernier, tout le monde le croyait encore : la compétition avait lieu chez eux, ils ne s'étaient jamais autant préparés, ils avaient sorti les favoris en quarts, il ne pouvait donc pas en être autrement. Et pourtant, ils sont passés à côté. La France a buté sur l'ennemi anglais et ne sera pas reine du monde. Basta.

Basta oui. Car les Tricolores n'ont pas le choix. Ils doivent évacuer la déception au plus vite pour être capables de relever le nouveau challenge qui les attend : un match pour la troisième place vendredi, une revanche surtout, sur ces Argentins qui leur ont "pourri" leur Mondial avec la défaite du match d'ouverture. Plus facile à dire qu'à faire. Traumatisés, les Bleus pansent leur plaies. "C'est un sentiment un peu bizarre, avoue Imanol Harinordoquy. Quand j'ai vu l'Afrique du Sud se qualifier pour la finale, j'ai ressenti un vide. Il y a quelque chose qui manque. Et plus le temps passera, plus ce manque sera fort."

Rougerie : "Il faut repartir"

C'est donc une semaine "très particulière" que les Français vivent en ce moment. "Nous avons eu deux jours difficiles, confirme Aurélien Rougerie. Maintenant, il faut sortir la tête de l'eau et se tourner vers autre chose, repartir." Et renaître. Les Bleus avancent, pas à pas. Encaissent le choc. La vie (de groupe) reprend son cours. "L'ambiance n'est pas complètement morose mais plutôt calme, avoue le capitaine Raphaël Ibanez. Quand on se prépare aussi dur, c'est pour être en haut. Mais petit à petit, en passant du temps ensemble, en en parlant ensemble, on se remet. Il y a toujours une grande motivation dans l'équipe, c'est très important. Nous avons été atteints mais je veux penser que la dynamique n'est pas complètement brisée..."

La dynamique est toujours là donc, même si elle a du mal à se remettre en marche. Question de professionnalisme. "Nous avons l'habitude de ça, toute l'année nous nous remettons en cause avec le club, affirme Imanol Harinordoquy. Cette fois, c'est peut-être un peu plus dur. Mais on se dit que c'est le dernier match. On rigole de nouveau ensemble, on n'a pas tous la tête dans les chaussettes non plus." C'est ça, il faut relever la tête. Car celle des Argentins, c'est sûr, sera très haute vendredi au Parc des Princes.

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