Pelous: "Je sais où j'en suis"

Par Rugbyrama
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Fabien Pelous, qui égalera samedi le record de sélections de Philippe Sella (111), estime qu'il n'a pas à prouver quoi que ce soit. Le deuxième ligne tricolore, critiqué ces derniers temps sur sa place dans les 30, pense avant tout à l'équipe de France.

Face à l'Angleterre, vous allez égaler le record de sélections de Philippe Sella (111)...

F.P: J'en suis fier bien sûr. C'est valorisant mais je n'y attache pas plus d'importance que cela. C'est aussi l'occasion de remettre à l'honneur Philippe Sella pour lequel j'ai beaucoup d'admiration. Son état d'esprit en dehors et sur le terrain étaient exemplaires. Battre son record n'est pas une de mes ambitions mais si j'en suis là, c'est peut-être aussi parce que je dois avoir des qualités (rires)...

On imagine que vous avez des fourmis dans les jambes...

F.P: J'ai plaisir à retrouver le maillot de l'équipe de France mais je le vis sereinement. Je ne suis pas impatient.

Avez-vous eu peur de ne pas être prêt à temps?

F.P: J'ai surtout eu peur de ne pas pouvoir rejouer au rugby. C'était une grosse blessure (la cheville, ndlr) et je ne suis plus tout jeune. Il y a aussi l'accumulation. S'il n'y avait pas eu la Coupe du monde, peut-être que j'aurais arrêté, même bien avant ces blessures...

Votre sélection a suscité beaucoup de commentaires...

F.P: Quand on entend 50 fois qu'on ne mérite pas d'être là, on se dit vraiment que c'est l'avis général... Après, il faut voir d'où cela vient. Parfois, c'est beaucoup de bruit pour pas grand chose. Ces commentaires m'ont touché quand ils ne m'ont pas paru légitimes. Dans une carrière, on passe par des hauts et des bas, qu'il faut assumer.

Ces matchs de préparation face à l'Angleterre sont-ils des tremplins avant l'Argentine?

F.P: C'est plus une évaluation par rapport à notre préparation. Physiquement, on ne sait pas trop où on en est. Il faut vraiment que l'on retrouve le jeu. Plus que le résultat, il faut s'attacher avant tout à la manière.

Et à titre personnel?

F.P: Je sais où j'en suis. Il n'y a pas de souci mais je n'aborde pas ces rencontres de façon individuelle. Je n'ai pas besoin de me rassurer ou de prouver quoi que ce soit. J'ai juste besoin de faire le maximum pour l'équipe. Mes adversaires, ce sont les Anglais, pas ceux qui portent le même maillot que moi.

Il risque tout de même d'y avoir des tensions au moment des choix...

F.P: Forcément, il y a huit joueurs qui vivront mal le fait de ne pas être dans les 22. Mais on est 30 et il faut faire des choix ! Chaque joueur devra surpasser sa frustration personnelle pour être à fond avec l'équipe.

Que pensez-vous du repositionnement de Sébastien Chabal en 2e ligne?

F.P: Franchement, ça ne change pas grand chose. Il est puissant, il sait faire. Parfois, il pose des questions sur les positions en mêlée mais c'est tout.

Et l'engouement autour de cette Coupe du monde?

F.P: Ca ne change rien. Le 7 septembre, nous aurons 15 mecs face à nous ! Il faut que l'on se protège car tout ce qui vient de l'extérieur peut être perturbateur. Il y a quatre ans, on ne s'est pas assez protégé. Il faut vivre l'évènement pour nous, pas pour les autres.

Quel sera votre avenir après la Coupe du monde ?

F.P: J'ai encore un an de contrat avec Toulouse. Le club compte sur moi, que je sois champion du monde ou pas. Je ne dis pas que si je suis champion du monde, j'arriverais la première semaine pour le premier match à Dax...

Et en équipe de France ?

F.P: Il n'y a rien de fixé mais ce sera certainement ma dernière Coupe du monde (rires)...

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