Jauzion, l'indispensable

Par Rugbyrama
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Jusqu'à la fin du mois de juillet, retrouvez tous les jours le portrait d'un joueur de l'équipe de France. Aujourd'hui, Yannick Jauzion. Il fêtera ce week-end ses 29 ans. Après une saison en demi-teinte avec son club, il se prépare à la conquête du titre

Sur tous les terrains du monde ses adversaires l'attendent avec appréhension. Et pour cause, il fait partie de ces "match winners" pour reprendre l'expression à la mode dans le sport. D'un mouvement, d'une passe, il peut faire basculer un match. Voilà ce qui rend ce joueur indispensable aussi bien en club, avec le Stade Toulousain, qu'en équipe de France. Sa capacité à jouer debout dans la défense, ses qualités techniques, aussi bien au pied qu'à la main, son physique (1,93 m, 95 kg) font du graulhetois un joueur d'exception.

Si il effectue ses débuts sous le maillot frappé du Coq, en juin 2001, face à l'Afrique du Sud, il ne s'impose définitivement qu'à partir 2003. Dés lors, il dispute 35 à 40 matchs par saison. On pourrait le croire fatigué, usé par ce rythme et la préparation physique subie par les Bleus. Pourtant au contraire, il déclare "ça fait du bien de se préparer comme cela pour un grand événement. Pour ce genre de compétition tu dois te préparer à fond si tu veux exister" . Pour affronter les O'Driscoll, Mortlock, De Villiers, McAllister, c'est-à-dire les meilleurs au monde, dont il fait partie, il relève le défi : "Il ne faut pas hésiter à se faire mal, à aller au bout de soi".

Avec 42 sélections, il s'affirme comme un cadre du XV de France. Cela lui confère aussi un nouveau rôle. "C'est sur que ceux qui ont plus d'expérience, de sélections à ce niveau, se doivent de montrer l'exemple et de donner des conseils au moment opportun" note-t-il. Malgré une réputation d'homme peu disert, qualifié parfois de taiseux, il s'impose comme un des leaders de l'équipe. Un rôle qui n'est pas pour lui déplaire. Il reconnaît que "ça plait à tout le monde d'être leader mais il y a plus de pression" avant d'ajouter "après sur le terrain chacun doit être leader dans sa tête" . Serait-il devenu bavard ? "Je n'était pas muet non plus, même si je ne suis pas exubérant. J'essaie de parler à voix discernée" corrige-t-il.

La première Coupe du monde l'a révélé comme joueur au niveau mondial. Il part avec un objectif : que la seconde qu'il dispute le sacre.

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