NZ : Impatients d'en découdre

La bal(l)ade néo-zélandaise a débuté, comme prévu, le 8 septembre 2007. La seule équipe du Top 10 mondial à figurer dans la poule des All Blacks, à savoir l’Italie, n’a même pas fait illusion devant la machine à broyer. 76-14, cela fait cher.

Du coup, la question suivante se pose : les Blacks ne vont-ils pas arriver avec un trop plein de confiance, mais aussi pas assez prêts pour les gros matchs ? La réponse venant directement du camp des Néo-zélandais est claire et nette : "On essaye d'avoir des entraînements impeccables. Après, on exécute tout ça face à n'importe quelle opposition. C'est ce sur quoi on se concentre", explique Byron Kelleher.

Pas de grosse tête donc pour les grandissimes favoris. Du moins, ils font tout pour l'éviter. Impatients d'en découdre même avec le Portugal ou encore la Roumanie, pourtant promis aux corrections et aux records, les Blacks le répètent à l'envi : tous les matchs seront abordés avec énormément de respect.

Le dire est facile. Le faire, plus compliqué… Comme ils l'ont montré sous le chaud soleil de Marseille, les favoris n'ont pas été constants sur l'ensemble de la rencontre. Pendant une vingtaine de minutes, ils ont levé le pied face aux Italiens. Surtout, les protégés de Pierre Berbizier ont franchi par deux fois la ligne d'en-but. Prouvant qu'il y a encore du chemin à parcourir et qu'il y a malgré tout des défauts dans l'organisation néo-zélandaise. De quoi s'agit-il ? Du centre où une nouvelle fois, Henry n'a pas pu s'appuyer sur Conrad Smith, de nouveau blessé, pour former la paire de centre rêvée.

Efficace au possible en attaque (onze réalisations), l'équipe de Nouvelle-Zélande est d'autant plus redoutable qu'elle connaît ses lacunes, même peu nombreuses et qu'elle travaille à les gomme. C'est à ce titre - humilité, abnégation - que les Blacks réussiront dans leur entreprise : ramener la Coupe chez eux.