Ellis: "Je suis optimiste"

Par Rugbyrama
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Le spécialiste de la défense dans le staff des Bleus, David Ellis, est confiant. Il ne reste que quelques détails à régler dans la préparation. Après l'organisation, l'ancien treiziste anglais met l'accent sur l'impact au plaquage qui sera, selon lui, pri

On prédit une Coupe du monde ultra-défensive. Est-ce aussi votre avis?

D.E.- Elles le sont toutes et généralement c'est la meilleure défense qui va au bout. Ça ne change pas. Ce sera surtout le cas au niveau de l'organisation défensive elle-même. En 1999, les Australiens étaient impressionnants. En 2003, les Anglais étaient au-dessus. Mais cette année, il y a sept ou huit équipes qui se présentent avec une très bonne défense: la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Afrique du Sud, la France, l'Angleterre, juste en dessous, puis le pays de Galles et l'Italie qui a fait un bon Tournoi. Les Argentins sont encore un peu derrière.

Qu'est ce qui a changé depuis 2003 en matière de défense?

D.E.- Aussi bien l'intensité que l'organisation. Après cela va dépendre de la condition physique des joueurs car l'impact au plaquage est très dur désormais. Pour la France, il y a aussi eu une évolution car Bernard Laporte et Jacques Brunel font beaucoup de visionnages. Changer le système, cela permet d'améliorer nos points faibles, notamment par rapport à ce que les Blacks proposent.

Comment définiriez-vous une bonne défense?

D.E.- C'est une équipe qui ne prend ni essai, ni pénalité (sourire). Ça dépend du style, il y en a des agressives comme l'Afrique du Sud mais elle est moins disciplinée que celle de la Nouvelle-Zélande ou de l'Australie. La défense idéale, c'est un mix entre l'impact des Blacks, l'organisation des Bleus et l'agressivité des Boks.

La France est-elle loin de cet idéal?

D.E.- Non. Depuis le premier jour de préparation, on travaille sur l'organisation. Maintenant, on est passé progressivement sur les contacts, les impacts de plaquage. Je suis plutôt optimiste. Il reste quelques détails à régler, mais ils le sont presque. C'est surtout au niveau technique, pas forcément physique.

Qu'avez vous pensé du Tri-Nations en matière de défense?

D.E.- La Nouvelle-Zélande est toujours aussi forte physiquement, notamment à l'impact et au plaquage. L'Australie reste bien organisée et l'Afrique du Sud a trouvé deux systèmes défensifs qui fonctionnent bien. Avant, c'était le fermer-monter sur l'extérieur et maintenant ils font aussi le monter-glisser.

Et l'Angleterre?

D.E.- C'est difficile pour eux car ils changent leur duo de centres et c'est souvent le cas depuis 2003. Là, ils vont jouer contre le pays de Galles avec Farrell et Hipkiss qui n'ont jamais évolué ensemble. Leur souci, c'est quand Tindall est blessé car c'est un élément clé de leur défense comme en 2003, que ce soit en tant que premier ou deuxième centre.

Vous qui êtes un ancien treiziste, vous arrive-t-il encore de vous en inspirer?

D.E.- Oui bien sûr, je visionne encore pas mal de matchs comme ceux du week-end dernier en Angleterre. Je vois ce qui s'y fait, je vais voir les clubs pour prendre ce qu'il y a d'intéressant à intégrer dans le rugby à XV d'aujourd'hui, notamment dans les techniques de blocages, de plaquages. Ou comme jouer toujours plus proche de la ligne d'avantage pour mettre les défenses adverses sous une pression constante.

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