De Villiers: "Ça se joue au mental"

Par Rugbyrama
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A deux matchs du bonheur absolu, Pieter De Villiers estime que c'est avant tout dans la tête que se gagnera le titre mondial. Le pilier tricolore espère que le XV de France saura faire l'effort nécessaire pour franchir dans un premier temps l'obstacle ang

Quel bilan personnel tirez-vous du Mondial jusqu'à présent?

P.D.V. : Je me sens en pleine possession de mes moyens. Je suis très heureux d'avoir enchainé les matchs, de jouer 80 minutes. Les coachs ont confiance en moi, ça me fait plaisir bien évidemment. Mais je relativise, je sais que tout peut être remis en cause à chaque match. Dès samedi, face à l'Angleterre, tout ce qui s'est passé avant ne comptera plus.

Est-ce difficile de passer rapidement à autre chose après une victoire comme celle de Cardiff?

P.D.V. : C'est dangereux en tout cas. On a battu les Blacks, alors on peut se dire que ce sera plus simple contre l'Angleterre. Mais le rugby, ce n'est pas aussi simple que ça. Aucun match ne ressemble à un autre. Une demi-finale, il faut se convaincre que c'est plus difficile qu'un quart, tout simplement. Mais je ne suis pas inquiet. Tout le monde est vigilant par rapport à ça. En plus, nous revenons en France. La pression va remonter. On doit faire en sorte de ne pas s'endormir et ne pas tomber dans le piège.

Vous sentez que l'attente du public est montée d'un cran depuis votre victoire face aux Blacks?

P.D.V. : Le regard des gens a changé. Il faut le gérer. Si nous avons envie de devenir champions du monde, nous devons être capables de gérer cela. Maintenant, la compétition devient mentale, pour les quatre demi-finalistes. Ça se joue à des détails, et souvent, ces détails relèvent du mental. Physiquement, les quatre demi-finalistes sont au top, donc ça se joue au mental. Tout est dans la tête.

Le fait d'avoir battu l'Angleterre à deux reprises au mois d'août, est-ce un avantage ou un inconvénient?

P.D.V. : C'est un avantage dans le sens où ces deux victoires prouvent que nous avons fait ce qu'il faut pour battre ces Anglais. Mais c'était il y a deux mois. Cette équipe a beaucoup évolué depuis. Attention à ce que ces deux victoires ne se transforment pas en handicap psychologique, en nous laissant croire qu'on va gagner tranquillement.

D'autant que les Anglais auront beaucoup moins de pression que vous...

P.D.V. : C'est sûr. L'Angleterre a eu beaucoup de mal ces dernières années. Elle a enchainé les défaites contre les grandes équipes, elle a subi beaucoup de critiques. Mais d'un seul coup, en un match contre l'Australie, tout a été effacé. Tout leur travail paie. Ils sont restés solidaires dans la difficulté, ils ont fait front, et les voilà en demi-finales. Dans leurs têtes, ils n'ont plus rien à perdre. Quelque part, leur Coupe du monde est déjà réussie, par rapport aux attentes initiales. Donc c'est une équipe très dangereuse.

Dangereuse, et très forte devant...

P.D.V. : Oui, au niveau de la mêlée, c'est une équipe très lourde, très puissante. Elle l'a prouvé contre l'Australie, qui n'a jamais pu construire son jeu. Gregan a été sous pression toute l'après-midi. Il a commis des erreurs qu'il n'a pas l'habitude de commettre, tant les avants anglais ont dominé leur sujet. Sur ce secteur là, il est clair qu'il va falloir être conquérant dès le début du match, si on ne veut pas leur laisser un avantage psychologique.

Que pensez-vous de votre vis-à-vis, Andy Sheridan?

P.D.V. : Il est très fort ! Je ne le connais pas personnellement, je l'ai assez peu croisé en fait. Il faudra essayer de vite prendre la place contre lui et ne pas le laisser s'installer dans une position préférentielle. C'est important de le bloquer pour ne pas le laisser exprimer cette force qu'il possède, d'autant que c'est un pilier d'assez grande taille.

Vous n'étiez pas là il y a quatre ans, lors de la défaite en demi-finale. Mais est-ce un sujet de conversation fréquent dans le groupe?

P.D.V. : Non, pas spécialement. C'était il y a quatre ans. La seule chose à retenir, c'est que nous avions perdu. Cette fois, il faut aller plus loin. Il faut battre ces Anglais. Pour le reste, on ne s'attarde pas trop sur le passé. Le rugby a changé, les deux équipes aussi. On essaie de se concentrer sur le pré.

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