Beauxis garde les clés

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Lionel Beauxis sera de nouveau titulaire face à l'Angleterre. Arrivé sur la pointe des pieds, il est en passe de devenir le patron de l'attaque des Bleus. Fulgurant.

Le rêve continue pour Lionel Beauxis. Après avoir affronté les Blacks, le jeune ouvreur de 21 ans sera de nouveau titulaire face aux Anglais, en demi-finale de la plus importante Coupe du monde jouée par l'équipe de France. Il a déjà rangé le maillot de Carter dans la valise et espère récupérer celui de Wilkinson. Deux pointures mondiales à son poste. Considéré comme le troisième ouvreur tricolore lors de l'annonce du groupe des trente le 14 juin dernier, le benjamin de l'équipe est en train de griller la politesse à Frédéric Michalak et David Skrela.

Une passation de pouvoir qui se fait sans heurts, tout naturellement, sans que le fan club, pourtant assez important, du génie toulousain et le gang anti Laporte ne crient au scandale et organisent une révolution devant les grilles du CNR. Une deuxième titularisation consécutive qui fait sourire le Bigourdan, lui qui ne souvient pas de la dernière fois qu'une telle faveur lui a été accordée : "Je crois qu'avec mon club, c'était avant le Tournoi des 6 Nations." Autant dire plus de neuf mois. Une éternité pour un compétiteur. "Je suis très content. On espère tous faire des matchs mais participer à un quart de finale puis à une demi-finale de Coupe du monde, c'est énorme. Je ne savais pas si j'allais être titulaire face à l'Angleterre car, à Cardiff, j'ai fait un match normal mais sans plus."

"Je n'ai pas eu le trac"

Pour le premier grand rendez-vous de sa carrière naissante, l'ancien palois n'a pas souffert de la comparaison avec Dan Carter, son adversaire du jour et meilleur joueur du monde en 2005. Un peu timide pour animer la ligne offensive tricolore, il a quand même répondu aux attentes du sélectionneur : "Il a eu peu de ballons à jouer et il n'a pas pris de risque. Il a joué intelligemment avec son arme principale qui est le jeu au pied" , argumentait Bernard Laporte lors de l'annonce de l'équipe.

Il n'a donc pas failli dans sa tâche même s'il a loupé sa première tentative au but : "Pourtant, je n'ai pas eu le trac. Mon pied n'a pas tremblé mais ça peut arriver à tout le monde de rater une pénalité." Les dieux de l'Ovalie lui ont permis de retrouver la réussite en trouvant la cible de plus de quarante mètres malgré une glissade avant que le poteau ne lui donne un coup de pouce sur la transformation de l'essai de Thierry Dusautoir. Il paraît que les grands champions savent provoquer le brin de chance nécessaire aux exploits légendaires...

A Cardiff, il a été étonné par "le rythme, l'intensité et le temps de réflexion réduit." Lionel Beauxis n'est pas encore un champion et il n'est, pour l'instant, pas un grand de ce sport. Mais la France et Bernard Laporte veulent maintenant croire que ce gamin peut le devenir. Pas en 2011, date programmée de son apogée depuis son passage au CNR avec la sélection des moins de 19 ans, mais dans dix jours. Entre temps, les Bleus et sa botte doivent battre l'Angleterre.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?