Ashton: "Une confiance énorme"

Par Rugbyrama
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Détendu, la plaisanterie facile, Brian Ashton est d'humeur joyeuse à quelques heures de la demi-finale contre la France. Le sélectionneur anglais s'en remet entièrement à ses joueurs qu'il sait capables de tout. Grâce notamment grâce à l'expérience des va

Dans quel état d'esprit êtes-vous?

BRIAN ASHTON: On est très impatient de jouer ce match contre la France. Il y a aussi un peu d'anxiété et c'est normal. Ça ne pose pas de problème tant qu'elle est convertie en énergie positive quand nous ferons notre entrée sur le terrain.

Dans votre groupe, de nombreux joueurs ont déjà remporté une Coupe du monde. Est-ce vraiment un plus?

B.A: C'est difficile à quantifier mais c'est certain que c'est une grande aide. Ils peuvent aider les autres à trouver le ton juste à l'heure H. Nous avons des joueurs qui ont vécu des choses incroyables dans leur carrière et quoi qu'il se passe samedi, ce ne sera pas une grosse surprise pour la moitié d'entre eux. Ces gars auront un grand rôle à jouer au début, quand l'émotion sera à son comble.

Que retenez-vous des trois matches disputés contre la France cette année?

B.A: Des petites choses ici et là mais je crois que ce qui s'est passé lors de ces trois derniers matches n'aura aucun incidence sur la rencontre de samedi car c'est un match à élimination directe. Ce n'est pas comme lors du dernier Tournoi (victoire de l'Angleterre 26-18) ou lors des tests du mois d'août (deux succès pour la France 21-15 et 22-9).

Que pensez-vous de Jean-Baptiste Elissalde ?

B.A: Si on jette un oeil sur les grandes équipes de l'histoire, on voit qu'elles ont toujours eu un demi de mêlée incroyablement intelligent et combatif. Jean-Baptiste Elissalde entre dans cette catégorie. Il instrumentalise le jeu de la France. C'est un joueur brillant, il va falloir avoir les yeux sur lui en permanence.

Redoutez-vous la qualité du banc français ?

B.A: Ils y ont des joueurs de qualité, c'est certain. Mais nous avons également des remplaçants qui peuvent avoir un impact significatif sur le jeu, comme contre l'Australie. Face à la France, il faudra être conscient que le danger peut venir de tous les joueurs. Titulaires et remplaçants ont la capacité de nous faire mal à n'importe quel moment du match si on baisse la garde. Il faut être vigilant de la première à la 80e minute.

Quel va être votre rôle le jour du match ?

B.A: Laisser les joueurs tranquilles! On leur a parlé de défense, d'attaque, de plan de jeu mais tout ça peut s'écrouler au bout de dix minutes et dans ce cas les joueurs devront s'adapter. Ce serait une erreur pour moi de rester sur leur dos à dire: "Alors s'il se passe ça, on fait ça". A un moment, les joueurs doivent se prendre en charge. Ils sont même contents de le faire, la majorité d'entre eux sont très expérimentés et n'ont pas besoin qu'on s'en occupe à leur place.

Il y a quatre ans, Clive Woodward était confiant dans les chances de l'Angleterre d'aller en finale. Etes-vous dans ce cas-là ?

B.A: J'ai une énorme confiance en ces gars étant donné la façon dont ils se sont battus pendant six semaines pour en arriver là. Nous sommes en confiance, nous croyons en nous, nous sommes expérimentés et avons des joueurs de qualité. Si vous prenez tout ça, ça fait une équipe très difficile à battre.

Savez-vous que l'on attend beaucoup d'Anglais à Paris ?

B.A: On nous a dit que 40 000 Anglais allaient traverser la Manche mais ils ne seront pas tous dans le stade. Le soutien que nous avons eu pendant cette Coupe du monde est phénoménal. Il y a même des moments où nous n'avons pas mérité tout ce soutien. Je remercie les fans et j'espère que la plupart d'entre eux trouveront des billets pour aller au stade. Sinon, nous avons eu des messages de soutien de Steve McLaren (sélectionneur de l'équipe de football), de l'équipe de cricket, de l'équipe féminine de football. Du Premier ministre Gordon Brown ? Non. Mais il est Ecossais non ? (rires).

Trouvez-vous le temps de profiter de l'évènement quand même?

B.A: Je suis allé sur les Champs-Elysées jeudi (rires). A vrai dire, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de sortir de l'hôtel. Ce ne sont pas des vacances non plus. C'est excitant mais surtout parce que la compétition dure six semaines, que nous avons connu des bas, des hauts... Personne n'aurait pu écrire le scenario de la compétition avant. C'est le challenge qui vaut le coup d'en profiter.

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